La Ford Pinto et son réservoir explosif
Ford présente la Pinto en 1970. D'allure sympathique, l'auto souffre d'un défaut de conception terrible. Le réservoir d’essence, placé juste derrière les pare-chocs, est susceptible d'exploser et de provoquer un incendie lors d'un choc par l'arrière. Et en l'absence d'une rigidité digne de ce nom, les passagers peuvent en plus se retrouver bloqués dans l'habitacle...
Le géant américain n'ignore pas le problème. Pourtant, il décide de ne rien faire, considérant qu'un rappel serait plus coûteux que d'éventuels procès perdus (conclusion sortie du fameux rapport Pinto). En 1977, un journaliste américain révèle la dangerosité de l'auto. L'année suivante, trois jeunes filles perdent la vie dans un accident en Pinto. Poursuivi par la justice, Ford ne peut plus faire la sourde oreille. Le constructeur rappelle 1,5 million de Pinto et paiera par la suite des amendes.
La Mercedes Classe A sur le toit
En 1997, la Classe A se retourne lors du test dit de l'élan. Les trois journalistes à bord s'en sortent indemnes, mais l'affaire fait grand bruit, tant et si bien que Mercedes ne peut l'ignorer. La Classe A est retirée provisoirement du marché, le temps pour Mercedes de l'équiper d'un ESP et de revoir les réglages de suspension. Les tests menés au lendemain de ces modifications seront concluants, et la Classe A connaîtra finalement une carrière paisible.
Toyota et l'affaire de l'accélérateur bloqué
Après un accident survenu en 2009, Toyota est mis en cause dans une affaire "d'accélérateur bloqué". L'enquête démontre que cette avarie, parfois provoquée par un tapis de sol non homologué, est à l'origine de dizaines d'accidents, parfois mortels. En 2014, les autorités américaines condamnent le constructeur japonais à payer une amende record de 1,2 milliard de dollars.
Takata et les airbags défectueux
Pendant des années, l'équipementier automobile japonais Takata a fourni sciemment des airbags potentiellement défectueux.
Le scandale éclate en 2014. Au total, plus de 100 millions de voitures sont rappelées dans le cadre de cette affaire. Les airbags défectueux auraient provoqué la mort d'une vingtaine de personnes et de nombreuses blessures. Suite à cette affaire, la marque Takata disparaît.
Volkswagen et le Dieselgate
Le Dieselgate éclate en 2010, lorsque l'Agence américaine de protection de l'environnement découvre que des moteurs diesel de Volkswagen sont munis d'un logiciel tricheur permettant de minimiser le niveau d'émissions de NOx lors de tests d'homologation.
Acculé, le groupe VW finit par avouer que 11 millions de véhicules sont concernés. Cette affaire, qui n'est pas tout à fait terminée, lui a déjà coûté plus de 25 milliards de dollars.
Volkswagen et le "Monkeygate"
Seconde affaire touchant le groupe Volkswagen, celle du "Monkeygate". Le 25 janvier 2018, le New York Times révèle que le géant allemand a forcé des singes à inhaler des gaz d’échappement. Quatre jours après, des médias allemands ajoutent que ce type d'expérimentations a aussi été mené sur des humains. Daimler, BMW et Bosch sont également pointés du doigt.
Dans la foulée, Volkswagen s'excuse platement. "Nous sommes convaincus que la méthode scientifique choisie à cette époque était erronée", dira le constructeur.
PSA, Renault et l'affaire présumée des pièces détachées
Selon Mediapart, Renault et PSA ont artificiellement gonflé le prix de certaines pièces détachées à l'aide d'un logiciel spécial. Les deux protagonistes auraient réussi à augmenter les tarifs de 15%. La même source estime que cette pratique a généré 1,5 milliard d'euros de bénéfices en 10 ans.
Derniers diaporamas
9 / 9
Meilleurs commentaires