Les faux pots d'échappements
C'est devenue une véritable manie chez les constructeurs automobiles : habiller leurs voitures de sorties d'échappements... factices ! Que ce soit chez les constructeurs généralistes comme chez les premiums d'ailleurs.
Que dire d'une Audi S6 (photo) qui présente deux canules entièrement bouchées par du plastique pas franchement haut de gamme ? On le voit bien, les sorties, les vraies, sont courbées vers le sol. Et encore, on vous épargne de la photo du côté droit de la voiture ou l'autre double sortie est bel et bien là, sauf qu'il n'y a même pas d'échappements du tout de ce côté là !
Les faux bruits de moteurs
Downsizing à tout va, pots d'échappements qui disparaissent... Comment continuer à faire croire que l'on roule encore dans des voitures qui ont une âme ? En usant une fois de plus de subterfuges. Et l'un des plus gros du marché, c'est de simuler de faux bruits de moteurs ou d'échappements.
On se souvient notamment du système R-Sound Effect de Renault qui, dans la Clio R.S. Trophy, permettait de choisir parmi plusieurs sonorités qui seraient diffusées dans l'habitacle, que ce soit le son d'une Alpine A110 d'époque, d'une Harley-Davidson, d'une Clio V6, d'une Nissan GT-R, voire même d'une soucoupe volante. D'autres constructeurs usent comme ça de sons de synthèse qui se calquent sur le régime moteur et sont diffusés dans les haut-parleurs de la voiture. D'autres systèmes complexes comme chez Audi utilisent des fréquences pour simuler des bruits : c'est le cas du SQ5 diesel qui veut se faire aussi gros qu'une V8.
Avec l'avènement de la voiture électrique, qui sait encore ce qui nous attend ? Si certains constructeurs font appels à de grands noms de la musique (Hans Zimmer pour BMW) pour imaginer la bande son de la voiture du futur, on ne serait pas étonné de voir un jour débarquer une citadine électrique qui distille autour d'elle un bruit de V12 !
S-Line, GT Line, AMG Line... Des finitions sportives même avec de petits moteurs
Depuis quelques années déjà, cette tendance en provenance des constructeurs premiums allemands s'est largement démocratisée : proposer des finitions sportives... sur des voitures avec des moteurs d'entrée de gamme. Le pire, c'est que ça marche !
AMG Line chez Mercedes, S-Line chez Audi, M Sport chez BMW... Même les généralistes s'y mettent avec GT Line chez Peugeot, R.S. Line chez Renault, N Line chez Hyundai... Autant de niveaux de finitions qui reprennent les attributs des modèles haut de gamme, tout comme une partie de leur appellation. Mais qui n'en ont que le plumage, pas le ramage ! Mais se retrouver dans une BMW 318i de 156 ch (un exemple parmi tant d'autres...) qui veut se faire aussi grosse que la M4, vraiment ?
Mais les chiffres de ventes parlent pour eux, et ces finitions sont plébiscitées. Une stratégie marketing qui fonctionne, d'autant qu'elle permettent de gonfler le prix de manière substantielle.
Des appellations trompeuses
Il était une époque où le monogramme qui figurait à l'arrière d'une voiture avait une vraie signification. On savait qu'en croisant d'une BMW 330i, il s'agissait évidemment d'une Série 3, mais qu'elle embarquait un 3.0 litres essence.
Sauf qu'aujourd'hui, le fameux downsizing, cette tendance qui est à la baisse de la cylindrée des voitures pour baisser leux émissions polluantes, est passé par là. Et que si les moteurs sont un peu moins "nobles" qu'auparavant, pas question pour leur image de les "rétrograder".
Ainsi une 330i n'a plus de 6 cylindres mais un 4 cylindres turbo. Et il ne cube plus 3 litres, mais 2 litres. Mais c'est toujours une Série 3, c'est toujours ça !
Evidemment BMW n'est pas le seul à le faire. Mais la photo illustre encore un autre cas, celui d'Audi qui a carrément changé la nomenclature de ses modèles : fini les 2.0 TDI et autres 3.0 TFSI. Depuis 2017, on lit des 50 TDI ou 55 TFSI. Pourquoi ? Pour y voir plus clair. Officiellement. Mais on vous conseille quand même de relire notre article de l'époque en lien ci-dessous, sur le pourquoi du comment, parce que depuis 3 ans, on n'a toujours pas rien compris...
Régler sa climatisation... sur un écran !
Il y a eu une époque où un bouton correspondait à une fonction dans l'habitacle des voitures. Cette époque est révolue, remplacée par celle d'un écran pour toutes les fonctions de la voiture.
D'un côté cette mode, avec la démocratisation des écrans d'infodivertissement, a participé à la simplification des habitacles et à l'épuration du design, permettant de tout centraliser. De l'autre, elle rend certaines fonctions carrément difficiles d'accès. Régler une climatisation ou baisser le volume de la radio sont parfois difficiles à difficiles à atteindre. Voire des manœuvres dangereuses quand il s'agit de naviguer dans certains menus pour accéder à la fonction voulue !
Pour prendre l'exemple le plus extrême de la simplification d'un habitacle, il suffit de s'asseoir dans une Tesla. Plus de boutons, ou alors juste pour ouvrir la boîte à gant et mettre le warning. Tout le reste se fait via l'immense tablette centrale. C'est vrai que c'est beau, et que ça paraît pratique. À l'arrêt. Mais quand vous roulez et que vous vous retrouvez subitement dans une purée de pois, un épais brouillard qui nécessite de mettre les anti-brouillards, mieux vaut avoir bien potasser la notice avant sous peine de vous faire peur. Et c'est du vécu !
La roue de secours... à la trappe !
Si vous roulez dans une voiture récente, et que vous vous retrouvez par malchance avec un pneu à plat, ne cherchez pas la roue de secours, votre voiture n'en a sans doute pas ! Cela fait déjà des années que les constructeurs ont pris cette habitude de faire disparaître la précieuse roue "galette".
Alors pourquoi ? Déjà parce que les technologies de pneus ont évolué, et qu'on crève moins souvent. Ensuite parce que la technologie run flat s'est démocratisée sur de nombreux modèles, permettant au moins de rejoindre la première station en étant à plat. Et puis la disparition de la lourde cinquième arrière et du cric qui l'accompagnait a aussi permis aux constructeurs de baisser le poids de leurs voitures. Résultat : les consommations et émissions polluantes baissent.
On note que l'espace anciennement dédié aux roues de secours est désormais aussi avantageusement utilisé par les constructeurs automobiles, que ce soit pour agrandir le coffre comme sur la photo du Ford Puma ci-dessus, ou alors loger les batteries qui servent aux moteurs hybrides rechargeables.
Des lumières plein les yeux
Depuis maintenant 10 ans voire plus, avec l'avènement des LED dans les signatures lumineuses, les designers ont pu donner libre cours à leur imagination pour que leurs voitures soient reconnaissables, même de loin. Quitte à, depuis quelques années, proposer de véritable show lumineux à chaque fois que l'on approche sa voiture.
Des cinématiques lumineuses qui accompagnent l'ouverture ou la fermeture de la voiture, qui en jettent certes, mais pour quoi faire ? À moins de vouloir se souvenir de la dernière fête des Lumières à Lyon depuis son garage, on ne voit pas bien...
Mais un autre phénomène lumineux inquiétant venu d'ailleurs est en train de débarquer sur notre planète : celui des calandres lumineuses ! À l'heure où Rolls-Royce a été prié de ranger ses statuettes lumineuses en Europe, d'autres s'en donnent à cœur joie pour illuminer comme un sapin de Noël l'avant de leurs voitures. Juste pour montrer qui à la plus grosse (calandre) ? BMW et ses haricots lumineux, Mercedes et son étoile lumineuse (la comparaison avec le sapin n'est pas totalement fortuite), et même Volkswagen avec sa nouvelle Golf 8.
La mode... des modes de conduite
On l'a vu avec les finitions extérieures sportives ou les appellations trompeuses à l'arrière des voitures, dans le monde automobile, la grenouille veut souvent se faire aussi grosse que le bœuf pour reprendre une célèbre fable. Des modes de conduite, il en existe plein. Et s'ils sont totalement légitimes dans certaines voitures, ils sont bien souvent de la poudre aux yeux des consommateurs. Comme cette manie de vouloir mettre des "mode Sport" dans n'importe qu'elle voiture. Sportive ou non.
De mettre des modes "Snow" ou "Mud" ou "Sand" (neige, boue, sable) dans des SUV dont 99% des propriétaires ne sortiront pas des centre-villes. Ou de mettre des modes "Eco" dans des voitures avec de gros V8.
Des traces de doigts partout
La volonté de montée en gamme dans de nombreuses voitures se traduit parfois par des matériaux qui ne sont pas toujours de très bonne facture. Et l'on assiste notamment à l'avènement du "piano black", le fameux noir laqué qui, non content parfois d'être très sensible aux rayures, peut aussi avoir tendance à garder en mémoire vos empreintes de doigts. Et à moins de se balader en permanence avec sa petite lingette...
Des empreintes de doigts qui viennent aussi très rapidement "salir" les écrans tactiles, quitte à ne plus les rendre lisible très rapidement pour peu qu'un rayon de soleil s'en mêle...
Des technologies envahissantes, et des bips partout !
Les aides à la conduite, c'est bien. Mais c'est parfois très envahissant. Prenons l'exemple de ce que certains constructeurs appellent le "lane assist", ou l'assistant de voie en français, autrement appelé maintien dans la voie. Vous savez, celui qui vous remet dans le droit chemin dès que vous vous apprêtez à mordre une ligne.
En soi, c'est effectivement très sécurisant. Mais ça devient carrément envahissant dès que vous vous échappez sur une route de campagne un peu étroite. Et là, le coup de volant peut surprendre, voire être dangereux. Alors oui ça se déconnecte. Encore faut-il savoir où se trouve le bouton ou la fonction dans les méandres de votre système d'infodivertissement. Et bien souvent, il se réactive automatiquement après un arrêt, quand vous redémarrez la voiture... Envahissant on vous dit.
Sans parler des "bips" et autres effets sonores qui accompagne ces fonctions qui vous viennent en aide. Mais qui finissent par être stressantes. On pense notamment aux capteurs qui détectent les objets trop proches des voitures. Un scooter ou un vélo qui vient vous coller au feu rouge et vous voilà avec un "biiiiiiiiiip" continu des plus désagréables.
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