C'est l'année ou jamais pour la marque nippone qui montre d'ores et déjà s'être donné les moyens de ses ambitions.
Que l'on connaisse ou non l'Endurance, l'image de Toyota que l'on a en tête, en course automobile, c'est cette voiture qui s'arrête sur la ligne d'arrivée, lors des 24 Heures du Mans 2016, à un tour du drapeau à damier, alors qu'elle était première. Un échec face auquel Toyota a décidé de répondre par la force : en engageant trois voitures, en poussant le développement au maximum et en visant le titre mondial en Endurance et la victoire aux 24 Heures du Mans.
Pour ce faire, après de très bons essais à Monza, Toyota se devait de bien figurer à Silverstone, ce dimanche, pour la manche d'ouverture du championnat. Que ce soit lors des essais, en course ou en qualifications, les deux prototypes japonais ont montré de très belles performances. Certes, Porsche, le rival en LMP1, était présent avec un ensemble de carrosserie préparé pour le Mans, donc présentant beaucoup moins d'appuis, mais les Toyota ont été plus rapides de trois à quatre secondes que l'année dernière. Bluffant !



En course, ce fut plus compliqué. Si c'est bien une Toyota qui s'impose, la #8, celle de Davidson-Buemi-Nakajima (trois anciens pilotes F1), ce ne fut pas simple pour l'équipe japonaise, qui rencontrait des problèmes mécaniques, comme une rupture de barre anti-roulis, puis un accident sur la #7. Porsche, plus régulier, en profitait pour prendre la tête. Au final, Toyota revenait devant, mais la firme allemande a bien montré que, stratégiquement, il faudrait compter sur elle tout au long de la saison. Spa, début mai, viendra donner des indications plus précises avant Le Mans.
Chauds débuts
Côté LMP2, le plateau, exclusivement composé de châssis ORECA, a offert un spectacle remarquable. Ainsi, l'Alpine, la Vaillante, ou les voitures de l'écurie TDS. Au final, c'est l'équipe de Jackie Chan qui s'impose, devant la Vaillante de Senna-Prost-Canal et la voiture du TDS de Perrodo-Collard-Vaxiviere. Les six premières voitures de la catégorie se tenant tout de même en un tour. La suite de la saison s'annonce donc particulièrement serrée.



Côté GTE, ce fut aussi la belle bataille entre Ford, Porsche et Ferrari. Un temps dans la bagarre, les Aston Martin terminaient cependant un peu en retrait. Au final, Derani-Tincknell-Priaulx s'imposaient sur la Ford GT, juste devant la Ferrari de Calado-Pier Guidi et la Porsche de Lietz-Makowiecki.
Ferrari qui brille également en GTE Am, puisque c'est la 488 du Clearwater Racing qui s'impose en dépassant, dans le dernier tour, l'Aston Martin de Dalla Lana-Lamy-Lauda, deuxième du championnat l'an dernier !