[Mise à jour le 18/12/18 à 20h02]: Près de 24 heures après l'annonce de Vinci de vouloir envoyer aux automobilistes passés gratuitement aux péages lors des opérations "péage gratuit" des gilets jaunes la facture de leur trajet, c'est l'heure du rétropédalage.  "Cette procédure sans doute insuffisamment expliquée, donc mal comprise, a suscité depuis hier un grand nombre de réactions négatives" explique la société dans un communiqué. "VINCI Autoroutes a donc décidé de renoncer à son application et en appelle au civisme de chacun dans des circonstances exceptionnelles".

Voici le communiqué complet de Vinci :

 

Quelle joie d'apprendre que le péage est gratuit. Cela peut sembler surnaturel, et pourtant, c'est ce qui s'est passé au cours de ces dernières semaines. Non, ce n'est pas un acte caritatif de Vinci Autoroutes, mais des gilets jaunes, qui ont procédé aux opérations "péage gratuit" un peu partout en France. Selon Vinci Autoroutes, cette opération aurait coûté plusieurs dizaines de millions d'euros à l'entreprise. Mais rien n'est encore perdu, puisque la société va utiliser ses caméras pour identifier les voitures qui sont passées au péage sans payer ! En effet, cette information a été révélée par le Dauphiné, que Vinci Autoroutes confirme aujourd'hui. 

Les sociétés d'autoroutes ont accès au fichier des plaques d'immatriculation. Pour régulariser la situation, elles n'ont plus qu'à visionner les heures de vidéo enregistrées et à relever les plaques d'immatriculation des voitures en question.

Les automobilistes concernés recevront alors une jolie facture dans leur boîte aux lettres, leur demandant de s'acquitter du montant du péage. Fort heureusement, Vinci Autoroutes ne prévoit pas d'infliger de pénalités. Ainsi, si vous avez par exemple effectué le trajet Paris-Lyon et qu'au péage de Villefranche-sur-Saône vous n'avez pas versé d'argent au péage, Vinci Autoroutes vous demandera de payer seulement le montant en vigueur, soit 35 euros environ.

Depuis les manifestations des gilets jaunes, "Près de 250 sites ont ainsi été impactés quotidiennement par les actions des manifestants" affirme Vinci Autoroutes. Malheureusement, et en plus des opérations "péage gratuit", quelques manifestants ont détruit des bâtiments d'exploitation et brûlé 33 véhicules d'intervention. Enfin, Vinci Autoroutes recense des dizaines d'actes de vandalisme, dont la dégradation des caméras de surveillance et des panneaux de signalisation.

 
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