Dans la nuit du 29 décembre 2019, Carlos Ghosn a fui le Japon pour rejoindre le Liban. L'affaire avait fait grand bruit. Quelques jours après son évasion, les informations arrivent au compte-goutte pour comprendre le mode opératoire mis en place pour l'évasion de Ghosn. 

Selon des sources proches du dossier, une société privée a été chargée par Nissan de le surveiller afin de veiller à ce que l'intéressé ne rencontre pas de personnes impliquées dans l'affaire. Carlos Ghosn et ses avocats s'apprêtaient à porter plainte contre cette entreprise qui a finalement mis fin aux surveillances le dimanche 29 décembre. Le soir même, Carlos Ghosn a pris la poudre d’escampette. 

Pour passer sous les radars, l'ex-patron de l'alliance Renault-Nissan se serait caché dans une malle qui sert en temps normal à transporter du matériel audio. C'est le Wall Street Journal qui a révélé cette information et une photo de l'objet a même été publiée. Selon le quotidien, ce caisson a été retrouvé dans l'un des deux jets qui ont permis à Carlos Ghosn de se faire la malle. 

 

Carlos Ghosn aurait été aidé, contrairement à ce qu'il a déclaré après son évasion. En effet, le magnat de l'automobile a été assisté par des personnes extérieures. Pour quitter le Japon, un client dont l'identité est inconnue a réservé un jet privé au mois de décembre auprès de la société MNG Jet. Ce Bombardier a relié la ville d'Osaka à Istanbul, Carlos Ghosn aurait voyagé dans cet avion alors qu'il était dissimulé dans la malle présentée ci-dessus en photo. Une fois arrivé à Istanbul, Ghosn serait sorti de cette malle avant de rejoindre une voiture qui l'aurait transporté jusqu'à un second Jet loué par un autre client. Cet avion a relié les villes d'Istanbul et de Beyrouth, au Liban. 

Comme les deux avions à bord desquels Carlos Ghosn a voyagé sont des jets privés, les autorités japonaises n'ont pas vérifié les bagages du premier (Osaka-Istanbul). En effet, selon les médias japonais, les passagers ne sont pas forcément soumis à une vérification des bagages. Pourtant, un simple passage de la malle au scanner aurait permis aux Japonais de découvrir la supercherie. 

L'évasion de Carlos Ghosn nous réserve encore bien des surprises, d'ailleurs, selon le journal Le Monde, l'ancien patron de l'alliance Renault-Nissan aurait signé un partenariat d'exclusivité avec Netflix ! Il se pourrait qu'au cours des prochains mois ou années, nous aurons le privilège de comprendre plus en détail le procédé mis en place par Carlos Ghosn (et ses complices) pour échapper à la justice japonaise. Pour rappel, l'inculpé était assigné à résidence et en liberté sous caution depuis le mois d'avril 2019 suite à plusieurs chefs d'inculpation.