Lorsqu'elle a été élue maire de Paris, Anne Hidalgo avait fait de la réduction du trafic automobile l'une de ses priorités, voulant rendre la voiture bien moins indispensable pour les habitants de la capitale. Une baisse qui était déjà enclenchée par les maires précédents, mais qui s'est poursuivie selon le journal Les Échos, qui annonce que durant ces six dernières années, le trafic automobile a reculé de 19 %. Il ne s'agit pas d'un record sur l'ensemble du mandat, mais Hidalgo a tout de même enregistré d'excellents chiffres l'année dernière.

En effet, Bertrand Delanoë avait réussi à réduire le trafic de 21 % entre 2001 et 2008, mais n'a jamais atteint les 8,1 % constatés sur la seule année 2019, alors que le mandat d'Anne Hidalgo touche à sa fin, et qu'elle est candidate à sa propre succession. Prônant toujours l'écologie, la candidate socialiste souhaite poursuivre dans cette voie lors de son prochain mandat, avec l'espoir à terme d'éliminer la voiture de la ville en 2026, et donc de poursuivre cette baisse du trafic auto.

Une idée qui est loin d'être réalisée, car cette disparition de la voiture est encore loin d'être possible aujourd'hui, et la réduction du nombre de places de stationnement et de voies de circulation empêche la résolution d'un autre problème parisien, les embouteillages. Selon les chiffres de TomTom, cités par Le Figaro, le taux de congestion de la ville est passé de 36 à 39 % l'an dernier. Mais la politique seule n'est pas entièrement responsable du problème, puisque les nombreux chantiers de travaux qui se font dans la capitale sont également cités comme sources des problèmes de trafic, tout comme les grèves contre la réforme des retraites ayant touché les transports en commun.

À droite, la candidate des Républicains, Rachida Dati, va à l'encontre de ce programme et réfléchit notamment à la réouverture des voies sur berge aux voitures. Opposée au "100 % velo, elle s'interroge : "Et les enfants et les personnes âgées, vous les mettez où ? Sur la trottinette ? Vous faites des courses, vous les mettez où ? Sur votre tête ?" Les pays scandinaves montrent pourtant qu'il est possible de le faire, avec 1300 km de pistes cyclables à Helsinki (contre un peu plus de 300 à Paris), et 60 % des habitants de villes comme Copenhague et Amsterdam qui utilisent quotidiennement leur vélo.