Le gouvernement travaille actuellement sur la gestion de l'après-confinement, notamment concernant la relance de certains secteurs d'activité. L'automobile devrait bénéficier d'un plan de relance d'ici la rentrée prochaine, au plus tôt, d'après les propos tenus récemment par Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie.

Un plan de relance qui ne devrait pas être aussi simple à mettre en place que cela pour le gouvernement, qui espère bien mettre en place certaines conditions. Nous avons déjà évoqué un plan de relance plus "vert", dans le sens où l'État pourrait inciter les clients à s'orienter vers des voitures annoncées comme plus respectueuses de l'environnement. Différentes aides pourraient ainsi être instaurées, comme une amélioration du système de prime à la conversion ou encore une annulation de la baisse du bonus écologique prévue pour 2021 et 2022.

Au-delà d'une relance plus verte, Bruno Le Maire s'est exprimé récemment aux micros de nos confrères de chez BFM Business concernant d'autres doléances si l'État venait en aide à l'industrie automobile. En effet, le ministre de l'Économie s'est dit favorable à une relocalisation de certaines activités en contrepartie d'une aide de la part de l'État.

"Je pense que l'industrie automobile française a trop délocalisé, elle doit pouvoir relocaliser certaines productions", a ainsi déclaré Bruno Le Maire, sur BFM Business lundi 11 mai 2020. "Si on dit aux constructeurs automobiles 'nous sommes prêts à vous aider, nous sommes prêts à améliorer par exemple les primes à la conversion, nous sommes prêts à regarder ce qui peut améliorer votre compétitivité sur les sites de production français', la contrepartie ça doit être 'quelle relocalisation est-ce que vous envisagez ?'".

"Nous sommes prêts à participer à la filière batterie électrique et l'État met beaucoup d'argent public sur la table. En contrepartie, il faut aussi que les constructeurs automobiles s'engagent à dire 'telle catégorie de véhicule (...) nous allons la relocaliser en France'. C'est comme ça que nous allons arriver à construire une industrie automobile plus forte", a-t-il ajouté.

Pour rappel, après la crise financière de 2008, la France est tombée à la cinquième place des pays producteurs d'automobiles en Europe après avoir longtemps occupé la deuxième place. Plusieurs facteurs sont à l'origine de cette chute, dont notamment la concurrence étrangère, mais aussi la délocalisation à l'étranger de certaines productions françaises. De ce fait, les deux voitures les plus vendues en France depuis le début de l'année, à savoir les Peugeot 208 et les Renault Clio, ne sont plus produites dans l'Hexagone. La première est fabriquée à Kenitra, au Maroc, tandis que la seconde est assemblée à Novo mesto, en Slovénie.

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