Le lundi 29 juin 2020, Emmanuel Macron a reçu les 150 membres de la Convention Citoyenne pour le Climat. Le président de la République s'est exprimé sur les propositions formulées par les membres de la CCC dont l'objectif est de proposer un ensemble de mesures pour l'environnement afin d'abaisser les émissions de gaz à effet de serre de 40% à horizon 2030 (par rapport à 1990). 

Emmanuel Macron est revenu sur l'une des mesures qui a secoué l'opinion publique, celle des 110 km/h. En effet, les 150 volontaires de la Convention Citoyenne pour le Climat ont voté à 60% pour l'abaissement de la vitesse sur autoroute à 110 km/h au lieu de 130 km/h pour réduire les émissions de GAS.  

 

Aujourd'hui, le président de la République s'est exprimé sur le sujet et a estimé qu'il fallait reporter le débat. Emmanuel Macron est contre l'abaissement de la vitesse sur autoroute pour la simple et bonne raison qu'elle divise et qu'elle n'est tout simplement pas voulue par les automobilistes français. 

"Jamais la transition écologique ne doit se faire au détriment des communes, des régions qui sont les plus enclavées, c’est pour cela que je crois qu’il faut reporter le débat sur les 110km/h. J’en comprend l’objectif et vous l’avez redit dans vos propos : pour que ça marche, il ne faut pas stigmatiser les gens, il ne faut pas les diviser, il faut réussir à les embarquer, tous ensemble, a poursuivi Emmanuel Macron.

Si nous faisons cela, nos concitoyens qui sont dans les territoires les plus enclavés, qui mettent tous les jours 45 minutes, une heure, par les grands axes pour aller travailler, qui en ont besoin pour retrouver leur famille, dont la vie s’organise par ces transports, vont se dire : ‘Leur projet, il n’y a pas de place pour moi, c’est un projet d’urbain, je n’existe pas’. Ce n’est pas la réponse que vous voulez apporter".

La messe est dite, le gouvernement ne retient pas cette mesure (ainsi que deux autres), les autoroutes françaises continueront d'être limitées à 130 km/h. Emmanuel Macron et son gouvernement ont tranché en connaissance de cause, car on se souvient tous, les routes départementales avaient été limitées à 80 km/h contre 90 km/h. Cela a provoqué la colère des Français créant le mouvement des gilets jaunes. Impopulaire, le gouvernement a fait machine arrière, la majorité des routes départementales sont repassées à 90 km/h.