Comme vous n'êtes pas sans le savoir, si les constructeurs automobiles ne respectent pas les limitations de CO2 instaurées par l'Europe, les amendes risquent de pleuvoir l'année prochaine. Rappelons que ces normes sont construites sur la base des 95 g/km de CO2.

Bien évidemment, celles-ci seront adaptées et personnalisées pour chaque groupe automobile. La valeur sera pondérée, notamment en fonction du poids des véhicules. En d'autres termes, plus la voiture sera lourde, plus la valeur de CO2 à atteindre sera élevée.

Sauf que, malgré les efforts consentis depuis plus d'une dizaine d'années pour diminuer la valeurs moyennes de CO2 en Europe, depuis trois ans, les émissions moyennes de CO2 des véhicules vendus sont reparties à la hausse et sont passées de 120,8 g/km de CO2 en 2017 à 122,4 g/km en 2019.

La faute à qui ? Principalement à la chute des ventes de modèles diesel, pointés du doigt notamment en raison des divers scandales qui gravitent autour depuis 2015 et le dieselgate. De ce fait, les diesel se vendent moins, au profit des moteurs essence qui émettent davantage d'émissions de CO2. En dehors de l'aspect motorisation, l'augmentation de la vente de SUV, plus lourds et moins aérodynamiques, est aussi la conséquence de l'augmentation des émissions moyennes de CO2.

Selon l'Agence européenne pour l'environnement, les SUV ont représenté 39 % des ventes de véhicules en Europe en 2019, et la valeur moyenne de leurs émissions de CO2 était de 134 g/km. La popularité des modèles électrifiés est croissante mais insuffisante pour équilibrer la balance.  

Au vu des chiffres annoncés par l'Agence européenne pour l'environnement la Commission européenne a averti les groupes automobiles en précisant qu'ils devaient "améliorer l'efficacité énergétique de leur flotte".

Néanmoins, en l'état actuel des choses, peu nombreux seront les constructeurs à échapper aux amendes en 2021. Leur travail, pour le second semestre 2020, sera avant tout de limiter la casse tout en jonglant avec la nécessité de faire du volume pour tenter, tant bien que mal, d'amortir les conséquences de la crise sanitaire.