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Accord avec Red Bull ou non, Renault se concentrera sur Alpine

Renault est bien conscient que motoriser Red Bull et AlphaTauri pourrait être une nécessité à partir de 2022, mais le Losange donnera la priorité à la stratégie de son écurie d'usine, rebaptisée Alpine dès l'an prochain.

Daniel Ricciardo, Renault F1 Team R.S.20, Alex Albon, Red Bull Racing RB16

Daniel Ricciardo, Renault F1 Team R.S.20, Alex Albon, Red Bull Racing RB16

Charles Coates / Motorsport Images

Red Bull Racing et la Scuderia AlphaTauri sont désormais sans partenaire moteur à moyen terme, Honda ayant annoncé son retrait de la compétition au terme de la saison 2021. Les options se font rares pour les deux écuries de la marque au taureau et sont au nombre de trois. Mercedes motorisera déjà quatre équipes l'an prochain et verrait probablement d'un mauvais œil le fait de fournir ses groupes propulseurs à son principal rival, tandis que Ferrari équipe actuellement trois teams et souffre d'un déficit de performance qui ne rend probablement pas cette option attractive aux yeux de Red Bull – d'autant que les moteurs sont désormais gelés chaque saison avec des développements simplement annuels.

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Reste Renault, qui n'aura plus de client en 2021, McLaren rejoignant le giron Mercedes. C'est avec le Losange que Red Bull a remporté quatre titres mondiaux consécutifs de 2010 à 2013, mais le même succès n'avait pas été au rendez-vous au début de l'ère hybride, et le divorce entre les deux parties n'avait clairement pas été le plus amical qui soit. Or, le Règlement Sportif impose, si une écurie ne peut trouver de motoriste, que celui qui a le moins de clients (y compris sa propre équipe) la prenne en charge. Ce rôle reviendrait donc à Renault.

Cyril Abiteboul, directeur de la structure basée à Enstone et à Viry-Châtillon, ne compte toutefois pas se laisser décontenancer par une telle perspective. "Aucun tiers ne va avoir d'impact sur notre stratégie", déclare Abiteboul à Motorsport.com. "Notre stratégie est claire, nous sommes ici pour notre écurie d'usine, et nous sommes une écurie d'usine parce que l'on ne gagne pas grand-chose à être fournisseur moteur. Être fournisseur moteur en F1 n'est pas rentable, et l'annonce de Honda le démontre peut-être. Nous nous en sommes rendu compte en 2014 lorsque nous avons pris la décision de revenir en tant qu'écurie à part entière ; peut-être que Honda s'est posé une question similaire et a pris une décision différente."

"Notre programme est centré autour de notre écurie, en particulier autour de la marque Alpine, et cela ne va pas changer. Si nous avons certaines obligations, nous nous y plierons, mais tous nos efforts, tout ce que nous faisons devrait tourner autour de cet objectif stratégique : être en mesure de gagner des courses pour contribuer à la montée en puissance de la marque Alpine."

Le Français émet l'idée qu'une entité différente prenne la suite des unités de puissance Honda qui, après de premières années difficiles, ont nettement rattrapé leur retard sur la concurrence : "J'imagine qu'une autre solution [pour Red Bull] serait de trouver quelqu'un qui acquerrait la propriété intellectuelle de Honda. Je suis sûr que des idées de ce genre ont été suggérées. Quiconque part d'une feuille blanche ne sera certainement pas prêt pour 2022, c'est absolument clair."

Directeur de Red Bull Racing, Christian Horner a confirmé la semaine dernière que Renault représentait une option sérieuse, se montrant inhabituellement élogieux vis-à-vis de la marque française.

"Nous devons désormais commencer à réfléchir à un partenaire moteur pour 2022", indique Horner auprès de Servus TV. "Il nous faut de la clarté d'ici la fin de l'année. Bien sûr, nous devons envisager toutes les possibilités, toutes les options. Mais en fin de compte, M. Mateschitz [propriétaire de Red Bull, ndlr] doit décider comment procéder. Mais il est important pour nous d'avoir suffisamment de puissance pour menacer Mercedes dans les années à venir."

"Bien sûr, je comprends pourquoi les gens partent du principe que nous allons parler à Renault. Depuis notre séparation, Renault a changé. Les nouveaux dirigeants [dont le nouveau PDG Luca de Meo, ndlr] apportent un souffle nouveau et des changements. Les choses avancent."

Propos recueillis par Adam Cooper

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