Toyota s'apprêterait à réduire sa production en septembre de 40 % comparé à ses prévisions, en raison de la pénurie mondiale de semi-conducteurs qui l'avait relativement épargné jusqu'à présent, selon des informations du quotidien Nikkei publiées jeudi dernier.

Le mois dernier, la firme japonaise, premier constructeur mondial en volume en 2020, avait annoncé tabler sur la production de quelque 900 000 véhicules en septembre, mais il se serait retrouvé contraint de réduire son objectif à environ 500 000, selon le journal économique japonais, qui ne cite pas de source.

Le Nikkei rapporte que le constructeur s'apprête en conséquence à suspendre temporairement les lignes de production dans plusieurs de ses usines au Japon dès début septembre, et à réduire sa production en Amérique du Nord, en Chine et en Europe. Contacté par l'AFP, Toyota n'a pas souhaité commenter immédiatement l'information.

Le géant japonais a récupéré plus rapidement de l'impact du Covid-19 que nombre de ses concurrents dans le monde. Il a aussi su plutôt bien gérer jusqu'ici la pénurie mondiale de semi-conducteurs, qui perturbe l'industrie automobile depuis des mois, grâce notamment à sa profonde connaissance de ses chaînes d'approvisionnement. Mais la pénurie a finalement rattrapé Toyota, aussi confronté à la propagation rapide en Asie du Sud-Est du variant Delta, plus contagieux, rapporte le Nikkei.

Au-delà des installations japonaises du groupe, l’usine Toyota Motor Manufacturing France est concernée à Onnaing, près de Valenciennes (Nord). Mardi 17 août, l’entreprise a prévenu les salariés qu’elle repoussait de deux semaines le redémarrage du site. La reprise de la production a ainsi été fixée au lundi 6 septembre dans ce site qui emploie près de 5000 personnes.

Toyota a publié début août des résultats en très forte augmentation sur un an pour son premier trimestre 2021/2022 démarré le 1er avril, mais n'a pas relevé ses prévisions annuelles pour autant. "La situation est toujours imprévisible en raison de l'expansion du Covid-19 dans les pays émergents, la pénurie de semi-conducteurs et la flambée des prix des matières premières", avait alors prévenu le groupe. (avec AFP)

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?
Commentez!