Alors que la bataille juridique sur la Gigafactory de Tesla à Berlin est à peine terminée, les relations entre le constructeur automobile et les écologistes allemands se sont à nouveau détériorées. Cette fois, c'est le "Giga-Fest" qui est la cible de critiques.

Cet événement célèbre l'inauguration imminente de la première usine européenne de Tesla, et les manifestants ont dénoncé les possibles dangers liés au COVID : malgré la limite de 5000 personnes fixée par le gouvernement allemand, Tesla a demandé et obtenu une dérogation pour recevoir 9000 invités. Les écologistes n'ont pas apprécié cette exemption, celle-ci démontrant, selon eux, l'influence dangereuse de la marque.

Gigafactory Berlino in costruzione

De plus, la dispense s'ajoute aux autorisations provisoires délivrées par les autorités locales pour permettre à Tesla de s'installer à Berlin, ce qui n'est pas une pratique très courante en Allemagne. En effet, si la demande avait reçu un non définitif, la Gigafactory aurait dû être démolie.

Entre-temps, d'autres voix ont mis Tesla sur le banc des accusés. Sans compter les écologistes, le syndicat IG Metall a accusé Elon Musk de proposer des salaires 20% plus faibles par rapport à ceux des constructeurs locaux et de ne pas avoir respecté sa promesse de créer quelque 11'000 emplois. Selon IG Metall et Jörg Steinbach, ministre de l'économie du Land de Brandebourg, seuls 800 à 1200 postes ont été pourvus. Pour l'instant, Tesla n'a répondu ni aux écologistes ni au syndicat, mais les données indiquent que le nombre de candidatures a été plutôt faible. Il est même prévu de recruter en Pologne.

Heureusement pour Elon Musk, Steinbach soutient Tesla depuis les premières esquisses de la Gigafactory de Berlin. "Je suis pleinement convaincu que la présence de Tesla aura des effets positifs en Allemagne", a-t-il déclaré à Reuters. Au sujet des permis, il a ajouté : "L'idée d'examiner de près la législation existante et de vérifier si elle peut être modernisée est quelque chose qui doit absolument être envisagé."