Le Journal du Dimanche, dans son édition du 9 janvier, met en lumière le fait qu'une action collective conjointe contre le constructeur au losange devrait bientôt être lancée par l'avocat Christophe Lèguevaques. L'action en justice ferait suite à de nombreuses plaintes d'automobilistes ayant été victimes des défauts de fiabilité du moteur 1,2 litre TCe, un bloc également utilisé chez Dacia, Nissan et Mercedes.

Ce bloc essence, monté sur environ 400 000 véhicules d'octobre 2012 à juin 2016, équipe environ 100 000 voitures dans l'Hexagone, et plus particulièrement des modèles comme les Clio 4, Mégane 3, Captur, Kadjar et Kangoo 2 chez Renault, Duster, Dokker et Lodgy chez Dacia, Juke et Qashqai 2 chez Nissan (avec la dénomination moteur "DIG-T"), mais aussi sur l'utilitaire Citan de Mercedes, le cousin technique du Kangoo.

Sur les 400 000 modèles équipés de ce bloc, environ dont 107 000 présenteraient un défaut d'après une estimation de L'Argus en 2019. Son principal dysfonctionnement, ce serait une surconsommation d'huile qui peut aboutir à une casse pure et simple du moteur.

2 - Renault Clio 4
La Renault Clio de quatrième génération est particulièrement concernée par ce problème.

Après de rapides recherches sur Internet, et notamment les réseaux sociaux, nous trouvons rapidement plusieurs témoignages de clients lésés. L'un d'entre eux explique qu'il a notamment "perdu toute sa puissance sur autoroute un matin, passant rapidement de 110 à 30 km/h".

Un collectif s'est déjà créé sur Facebook, avec une page dédiée qui rassemble plus de 3800 membres et baptisé "Casse moteur Renault/Nissan 1.2 Tce & DIG-T". Pour Maître Christophe Lèguevaques, qui a déjà défendu des victimes dans plusieurs dossiers assez médiatiques (AZF, Lévothyrox et ­chlordécone aux Antilles) évoque ici d'un nouveau "contentieux de masse".

Ces problèmes de fiabilité n'ont rien de vraiment nouveau, plusieurs clients ont déjà demandé la prise en charge des réparations à Renault, mais aussi aux différents constructeurs concernés, mais sans succès d'après Christophe Lèguevaques.

"Si la justice fait droit à notre demande et reconnaît le groupe coupable pénalement, nos clients pourraient recevoir une indemnisation qui dépasse le prix d'achat de leur véhicule augmenté de divers préjudices", précise-t-il au JDD. De son côté, le groupe Renault estime avoir pris en charge "90 % des clients Renault et Nissan qui ont rencontré un problème avec ce moteur".