La France est ainsi sur le point d’accueillir ce qui constituerait potentiellement le second plus grand site d’extraction de lithium en Europe, avec ce projet aux dimensions colossales, et mené par la société française Imerys, spécialisées dans l’exploitation de minéraux industriels.

Déjà en activité, le site de Beauvoir, dans l’Allier, exploite déjà - à faible échelle - des argiles blanches (nommées "kaolins"), destinée à la fabrication de la porcelaine, principalement.

Cette exploitation va être adaptée à l'extraction de lithium, présent dans cette zone granitique à une profondeur de 75 à 350 mètres.

 

Le projet Emili sera ainsi lancé à l'horizon 2027, avec pour objectif d'alimenter l'industrie de production de batteries dès 2028, avec une quantité de mineri qui suffirait potentiellement à alimenter 700 000 véhicules électriques.

Le lithium ainsi extrait sera à son tour raffiné au sein d'une usine "située dans la région", comme le précise la société Imerys, qui assure que les procédés utilisés pour cette extraction de lithium au pied du Massif Central génèreront des émissions de CO2 "inférieures de moitié à celles de toutes les autres exploitations de lithium en roches existantes aujourd’hui dans le monde", comme le précise Alessandro Dazza, directeur général d’Imerys, dans une interview au journal Le Monde.

Un coût d'un milliard d'euros

"Nous avons décidé de faire une mine complètement souterraine, de broyer et de concasser les roches en sous-sol pour éviter le bruit et la poussière", indique encore ce dernier.

Le projet Emili, dont le coût est estimé à un milliard d'euros environ, annonce environ un millier d'emplois susceptibles d'être créés dans la région. Il est soutenu par le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, qui se félicite d'une telle initiative qui "réduira drastiquement nos besoins d'importation de lithium".

On rappellera que l'exploitation du gigantesque site minier du projet Vulcan Energy en Allemagne, plus important encore, devrait débuter d'ici 2026.