Nous l'avons vu dernièrement, le nombre de ventes des voitures rechargeables à dépasser celui du marché général en février. Avec une croissance de 317 % de sa part de marché en huit ans, l'électrique ne s'est jamais aussi bien porté. En France, le nombre d'immatriculations et sensiblement au-dessus de la moyenne européenne. Mais si l'électrique continue de gratter des parts de marché de plus en plus importantes, certains restent encore réticents sur cette catégorie de véhicules.

Reste à savoir si cette dynamique va continuer dans le temps. Entre 2014 et 2022, la vente de véhicules électriques a été multipliée par 27 frôlant la barre des 25 % de parts de marché. Un Français sur quatre envisagerait même d'acquérir prochainement un véhicule électrique.

Cependant, selon une étude menée par Leocare, nous apprenons que pour 67 % des Français, l'autonomie des véhicules électriques serait un frein à l'achat. Et ce n'est pas le seul sujet de préoccupation des Français à l'égard des voitures électriques. 74 % des personnes interrogées témoignent leur réticence par rapport au prix des véhicules électriques.

Ces doutes, sont-ils fondés ?

Si l'autonomie des voitures électriques grandit de jour en jour, il faut faire très attention aux déclarations des constructeurs quant à l'autonomie de leur véhicule. Selon l'UFC-Que Choisir les promesses d'autonomie ne sont pas tenues. L'association révèle qu'il y a bel et bien une différence entre l'autonomie annoncée par les constructeurs et l'autonomie réelle, allant même jusqu'à 33,4 % pour le Volkswagen ID4 GTX. Allons-nous assister à un nouveau scandale comme le Dieselgate ?

Tableau récapitulatif des écarts constatés par l'UFC-Que Choisir :

Voiture

Autonomie mesurée

Autonomie annoncée

Écart

Hyundai Kona Electric 64 kWh 204 ch

436 km

484 km 9,9 %

Kia EV6 229 ch

470 km

528 km 11 %

Honda e Advance 17”

180 km

205 km 12,2 %

Mercedes EQA 250

350 km

402 km 12,9 %

BMW i4 eDrive40 340 ch BVA

493 km

572 km 13,8 %

Mazda MX-30 e-Skyactiv 145 ch électrique

171 km

200 km 14,5 %

MG ZS EV Luxury

224 km

263 km 14,8 %

Audi e-tron GT 476 ch quattro

370 km

448 km 17,4 %

Fiat 500 C e 118 ch

247 km

300 km 17,7 %

Ford Mustang Mach-E 99 kWh 351 ch

450 km

550 km 18,2 %

Renault Twingo E-Tech Électrique

154 km

190 km 18,9 %

Dacia Spring Confort Plus

185 km

230 km 19,6 %

Opel Combo-e Life L1 136 ch 50 kWh

218 km

230 km 20,7 %

Skoda Enyaq iV 80

397 km

509 km 22 %

Peugeot e-2008 électrique 136 ch GT

264 km

340 km 22,4 %

Volvo XC40 Recharge Twin AWD 408 ch

313 km

414 km 24,4 %

Aiways U5 Premium 150 kW

293 km

400 km 26,8 % 

Tesla Model Y Grande Autonomie AWD

371 km

507 km 26,8 % 

Citroën ë-C4 136 ch Automatique Shine

262 km

360 km 27,2 %

Volkswagen ID.4 299 ch GTX

311 km

467 km 33,4 %

Cependant, il faut nuancer ces résultats. La vraie problématique est le cycle d'homologation WLTP des constructeurs qui seraient alors déconnectés de la réalité. Après une série de tests réalisés sur banc à rouleau pendant près de 30 min, le test comprend un roulage sur un parcours urbain ainsi qu'un roulage sur autoroute.

Prenons l'exemple de Tesla et de sa Model Y grande autonomie quatre roues motrices. La marque américaine aurait alors bien obtenu 507 km d'autonomie sur le cycle d'homologation WLTP. Mais étant donné que ce cycle ne représente pas réellement les conditions de route qu'un conducteur rencontrera dans sa vie de tous les jours, alors les résultats sont obligatoirement faux.

Une situation qui ne risque pas de dissiper les doutes et la méfiance des Français envers les voitures électriques.