La première BMW Série 3 est apparue en 1975. Plus de 40 ans plus tard, la marque lance la septième génération de son best-seller qui sera commercialisé sur tous les marchés. Il est difficile de renouveler une icône, et BMW a dû moderniser la Série 3 tout en capitalisant sur les facteurs qui ont fait son succès. 

Parlons design

Avant la présentation de la Série 3 au Mondial de Paris, on pensait que son style serait forcément inspiré de la Série 5. En réalité, cette nouvelle génération puise son inspiration de la BMW Série 8. On le voit très clairement dans son regard et sur les feux arrière tridimensionnels. Par ailleurs, ces blocs arrière vont probablement agiter les discussions. Ils ont une signature lumineuse prononcée en forme de L, qui rappelle très clairement une certaine Lexus

BMW 330i M Sport
BMW 330i m Sport (2019)

Le design de la nouvelle Série 3 évolue tout en douceur. Même pour un non expert, il est facile de reconnaître l'identité de ce modèle. BMW a fait le choix de ne surtout pas réinventer son design, mais au contraire, de garder les fondamentaux tout en modernisant quelques éléments. Le résultat est flatteur, cette nouvelle génération a une apparence toujours aussi dynamique (M Sport) et élégante (Luxury). Quelles que soient les versions, la Série 3 possède deux canules d'échappement réelles pour renforcer son aspect sportif. Bien sûr, le son des échappements ne sera pas identique entre une 318d et une 330i. Pour différencier les versions, il a seulement été décidé de varier le diamètre des canules.

La voiture a grandi en longueur de 8 cm (4,7 mètres de longueur) et en largeur de 16 mm (1,8 mètre de largeur). Ses voies ont été élargies de 4 cm à l'avant et de 2 cm à l'arrière. Cet accroissement donne plus de charisme à la voiture (notamment lorsqu'on la regarde rouler de l'arrière, elle paraît imposante et musclée) et profite surtout à l'habitabilité, mais nous reviendrons sur ce point un peu plus tard.

Si vous voulez mon avis, BMW a fait un choix stratégique en dessinant la septième génération de la sorte. Elle reste une berline traditionnelle, parfaitement ancrée dans son époque. Elle est à la fois jeune et conservatrice, tout dépendra bien sûr des versions et des niveaux de finition que vous aurez choisis. Il est évident qu'entre une finition M Sport et Luxury, on a affaire à deux voitures au style bien distinct. D'autant plus que la voiture s'y prête bien et donc, tous les profils de clients trouveront leur compte. Il était délicat pour les designers de renouveler la Série 3, et vu la réaction du public après sa révélation, l'exercice semble réussi : on aime !

L'intérieur respire le premium

Les concepteurs ont eu plus de liberté pour dessiner l'habitacle de la Série 3 G20. Pour la première fois, le tableau de bord analogique a laissé place à un écran 100 % digital. Quant à l'écran central, il s'intègre bien à la planche de bord et repose sur une pièce 3D fabriquée en un seul morceau. 

Lorsqu'on prend place au volant de la Série 3, nous sommes flattés par le moelleux du volant et par la position de conduite basse. L'ergonomie est impeccable. Les différentes commandes sont très faciles d’accès et placées de manière logique. Contrairement aux concurrents comme Audi et Mercedes-Benz, BMW a préféré garder les boutons physiques. On les retrouve sur la console centrale pour par exemple régler la température, sélectionner un mode de conduite ou naviguer au sein de l'écran à travers la molette et ses boutons inhérents. 

BMW 330i m Sport (2019)
BMW 330i m Sport (2019)

Cette nouvelle génération est bourrée de technologies. Nous n'allons pas tous les citer mais sachez que la Série 3 G20 dispose de l'assistant vocal ou personnel. Kézako ? Le conducteur peut interagir avec son véhicule en prononçant par défaut la phrase "Bonjour BMW". On peut alors demander à la voiture d'entrer une adresse GPS, de nous informer sur la météo, la pression des pneus etc. Nous l'avons testé mais il n'est pas encore totalement au point. L’interaction manque de naturel et l’assistant vocal prend beaucoup trop de temps pour traiter une requête. BMW nous assure que cet assistant sera mis à jour à distance au cours des prochains mois.

L'empattement de la Série 3 a augmenté de 4 cm pour offrir plus d'espace aux passagers. Sur la banquette arrière, les occupants apprécieront le dossier creusé dans sa partie centrale et son rembourrage latéral. C'est confortable, mais la place centrale est moins accueillante car le tunnel de transmission est bien trop présent. Enfin, l'espace aux jambes et la garde au toit sont corrects. Une personne mesurant 1,80 mètre sera à son aise (sauf sur la place centrale), la Série 3 marque ici un bon point. En revanche, que ce soit à l'avant ou à l'arrière, la descente de la voiture demande quelques efforts car les assises des sièges sont basses. C'est d'autant plus vrai à l'arrière à cause de la forme des dossiers qui demande un effort supplémentaire pour descendre de la voiture.

Sur la route 

Pour notre essai, nous avons opté pour la Série 3 dans sa version 330i. Ce modèle dispose d'un moteur quatre cylindres en ligne fort de 258 ch. Je peux vous affirmer que cette BMW ne manque pas de couple (400 Nm dès 1550 tr/min), et qu'aucun cheval ne s'est échappé du troupeau. C'est clairement une voiture orientée vers le plaisir de conduire et cela se ressent dès les premiers tours de roues. La voiture est bien campée sur ses roues qui, sur notre version d'essai, était pourtant équipée de jantes de 19 pouces. Elle est incroyablement bien équilibrée (répartition 50/50) et, dans les virages, il n'y a absolument aucun mouvements de caisse parasites. C'est une voiture sûre d'elle, qui ne demande qu'une seule chose : rouler des kilomètres et des kilomètres. 

BMW 330i M Sport
BMW 330i M Sport

La direction DirectDrive de la BMW 330i est à la fois souple et précise. Elle est agréable à manier, et dans les virages, il est tellement facile de placer le train avant avec la précision d'un sniper. La direction est intuitive, il suffit de projeter son regard là où on souhaite se diriger, de tourner le volant et la voiture plonge au le point de corde. 

La 330i ne manque vraiment pas de dynamisme, bien au contraire ! En activant le mode sport, le moteur se met à grogner et grimpe rapidement dans les tours avant de passer à la vitesse suivante aussi vite que l'éclair grâce à la boîte ZF à huit rapports. Sur les petites routes cabossées près de Cognac, la BMW 330i s'est montrée plutôt ferme, même avec le mode confort enclenché. Sur autoroute par contre, elle est d'une douceur fabuleuse. Les kilomètres défilent dans un confort royal (les bruits d'air et de roulement sont très faibles), et on peut également profiter de la conduite semi-autonome qui permet de suivre la route même dans les virages (en veillant à bien garder les mains sur le volant) et de réguler automatiquement la vitesse en fonction de la circulation.

Les points positifs Les points négatifs
Son design dynamique et élégant La place centrale arrière est étroite 
Son habitacle avantgardiste Le tarif des nombreuses options
Son comportement routier très plaisant  
 

Galerie: Essai BMW Série 3 (2019)

BMW Série 3 330i M Sport

Motorisation Quatre cylindres en ligne
Puissance 258 ch / 400 Nm
Transmission BVA8
Type de transmission Propulsion
0-100 km/h 5,8 secondes
Poids 1470 kg
Volume de coffre 480 litres
Places 5
Economie de carburant Urbain : 7,2 l/100 km / Extra-urbain : 5,0 l/100 km / Mixte : 5,8 l/100 km
En vente 2019
Prix de base 38'450 euros
Prix de la version testée 56'200 euros