Reprenant là où la 308 s'était arrêtée, la Ferrari 328 est rapide, belle et exaltante à conduire – des qualités qui se reflètent aujourd'hui, un peu sur le tard, dans sa valeur. Voici comment dénicher un bon exemplaire.
Combien débourser
- A restaurer : 45'000€
- Bon état : 68'000€-110'000€
- Etat concours : 110'000€-160'000€
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Vue d'ensemble
Praticité ★★
Frais d'exploitation ★★
Pièces de rechange ★★★
Accessibilité bricolage ★★
Investissement ★★★★
Opportunité ★★★★
Jadis l'un des emblèmes des articles dit "abordables" de Ferrari – "une supercar pour le budget d'une Mondeo" comme il se disait à l'époque -, la 328 a pris une nouvelle dimension au cours des dernières années. Evolution naturelle de la fabuleuse 308, sa cote a suivi une trajectoire ascendante similaire, et ce à juste titre.
La voiture est assez récente pour être une voiture à la fois pratique et fiable, mais elle reste suffisamment classique pour ne pas être complexe à l'usage mais, malgré le fait qu'elle fasse partie d'une longue lignée de Ferrari V8, la 328 demeure assez isolée.
Bien que la 328 soit loin d'être aussi fragile qu'on pourrait le penser, en particulier si elle est correctement entretenue, elle conserve le potentiel de représenter un véritable gouffre financier si vous optez pour un mauvais exemplaire. Voici comment éviter cela…
Moteur
Le passage de la 308 à la 328 a entraîné une augmentation de la cylindrée du V8 de 2926cc à 3185cc, et du taux de compression de 8:6:1 à 9:2:1. La puissance et le couple sont eux passé à 270 chevaux et 303 Nm, respectivement. Mais la consommation a été améliorée et l'allumage électronique Magnetti Marelli a augmenté la fiabilité.
Les roulements de pompe à eau constituent toujours un problème potentiel et vous devrez inspectez les joints d'étanchéité du couvercle de came pour rechercher des signes de fuites d'huile, de même que les joints d'étanchéité de came. Gardez un œil sur la pression d'huile. Elle devrait être à 5,8 Bar au démarrage initial, pour tomber à 2,7 Bar au ralenti à chaud. Le moteur est intrinsèquement puissant et sa fiabilité sera impressionnante s'il est retenu.
Un historique d'entretien complet, riche en vidanges d’huile et autres tâches de maintenance essentielles, vaut son pesant d'or. Rechercher des preuves de changements de courroie de distribution, aussi. Cela doit être fait tous les deux ans, mais au moins le moteur n’a pas à être sorti.
Boîte de vitesses
La transmission manuelle à cinq vitesses est très performante, bien que traditionnellement récalcitrante à froid - la plupart des problèmes sont liés au passage en deuxième vitesse. Une fois la température atteinte, toute résistance devrait disparaître.
Vérifiez que les vitesses ne sautent pas - signe certain d’une boîte fatiguée - et qu’il n’y a aucun signe d’usure du mécanisme d’embrayage.
Carrosserie
Le style de la 328 suit indéniablement celui de la 308. Pininfarina l’a mis à jour de manière subtile par rapport à son prédécesseur, mais l'idée était tout de même de donner à la 328 un aspect beaucoup plus moderne et cohérent. Le facelift a été superbement réalisé, ce dernier modèle se montrant encore plus beau que la 308.
Bien que la 328 a été entièrement galvanisée tout au long de son cycle de production, et qu'elle soit ainsi mieux protégée contre la corrosion que le modèle auquel elle a succédé, il convient tout de même d'inspecter de près de nombreuses zones. Et ce surtout au niveau des parties inférieures de la voitures : les bas de portes, les arches de roues et les panneaux inférieurs. Passez également votre doigt le long de la carrosserie pour détecter les signes de corrosion.
Intérieur
À première vue, l’architecture de base de l'habitacle de la 328 est identique à celle de la 308. Toutefois, elle provient en grande partie de Fiat et elle peut sembler un peu moins spéciale que la voiture précédente. Cela dit, les sièges sont dotés d’un rembourrage plus épais et sont plus confortables, et l’ergonomie générale est améliorée grâce à une approche plus ordonnée de la disposition des tableaux.
Certains éléments de finition sont aujourd'hui rares et donc relativement coûteux, alors assurez-vous que tout est présent et correct. Une usure excessive est le signe d’une voiture ayant mené une vie difficile et / ou d’un propriétaire négligent - ce n’est pas non plus une bonne chose.
Vérifiez que tout fonctionne électriquement, y compris les vitres. Si leur fonctionnement est lent, le nettoyage de tous les composants et l’ajout de lubrifiant peuvent résoudre le problème. Assurez-vous également que la climatisation souffle froid (et que les ventilateurs soufflent réellement).
Tant dans la GTB que dans la GTS, quiconque mesure plus de 1,80 m de hauteur constatera que l'espace au-dessus de la tête est limitée, bien que la GTS offre une solution évidente à ce problème…
Historique
1985 : La 328 est dévoilée au salon de l'automobile de Francfort. Elle est proposée en versions GTS et GTB.
1988 : le système de freinage ABS devient disponible.
1989 : La production se termine après 7412 voitures assemblées de tous types confondus.
En conclusion
La 328 est un mélange séduisant de style classique et de convivialité moderne. C’est une supercar que vous pouvez utiliser dans la circulation sans qu'elle ne surchauffe, tandis que le mécanisme d’embrayage relativement plus léger facilite la vie de votre pied gauche.
La GTS dépasse largement la GTB en nombre d'exemplaires existants, mais les facteurs tels que l'état, l'originalité, l'historique et le kilométrage sont beaucoup plus déterminants que le fait que la voiture ait un toit fixe ou non. Quel que soit votre choix, faites procéder à une inspection par un spécialiste.
Si vous dénichez un bon exemplaire, la faire rouler – même si cela n'est pas vraiment bon marché – ne vous coûtera pas une fortune. Les prix des entretiens ne sont pas aussi salés que sur les dernières Ferrari. Entre la 348 qui ne présente pas le même attrait et la F355 qui constitue une augmentation significative en termes de coûts d'exploitation, la 328 reste un superbe achat.