Le mouvement en opposition à la réforme des retraites se durcit ce mardi, avec une nouvelle journée de mobilisation et de grèves. Mais contrairement à celles des mois de janvier et février, les syndicats appellent cette fois à des grèves reconductibles, qui pourraient notamment avoir des conséquences sur l'approvisionnement des stations-service.
Les blocages de raffineries des dernières semaines ont en effet été courts et n'ont pas eu de véritables effets sur les stocks de carburants dans les stations-service mais un mouvement dans la durée aurait des conséquences différentes.
Pour le moment, la "grève est partie partout" selon Éric Sellini, élu national de la CGT-Chimie interrogé par l'AFP. Et s'il reconnait que le nombre de grévistes est "très variable" selon les sites de production, il précise que les expéditions de carburant sont "bloquées en sortie de toutes les raffineries ce matin." TotalEnergies a de son côté annoncé que 64% de ses opérateurs étaient en grève ce mardi.
Un mouvement fait pour durer
Les syndicats demandent le retrait pur et simple de la réforme des retraites par le gouvernement, et sont déterminés à maintenir un mouvement qui pourrait provoquer des pénuries à la pompe d'ici quelques jours.
"C'est évident qu'aujourd'hui les salariés sont mobilisés pour une France à l'arrêt et si ça devait être reconduit demain, ce que l'on espère, c'est évident que dans les prochains jours une pénurie va s'installer", a prévenu Christophe Aubert, coordinateur CGT à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon, au micro de BFM TV.
Le syndicaliste a précisé qu'il faisait "confiance aux Français" pour qu'ils soutiennent le mouvement malgré les nuisances qu'un tel mouvement pourrait entraîner.
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Si le blocage était amené à perdurer, il faudrait plusieurs jours pour que les effets se ressentent dans les stations-service, et les pénuries devraient surtout débuter en fin de semaine.
Le site mon-essence.fr recense néanmoins déjà 80 stations en rupture partielle et 139 stations en rupture totale ce mardi matin en France métropolitaine.
Source: Le Parisien