La grève contre la réforme des retraites a repris jeudi dans les raffineries. La CGT Pétrole souhaite une montée en puissance de la contestation : après avoir stoppé l'activité lors de la journée du 19 janvier, marquée par des mouvements dans l'ensemble sociaux du pays, le syndicat a appelé à une grève de deux jours ce jeudi et ce vendredi, puis à une nouvelle de trois jours du 6 au 8 février.

À l'automne dernier, des blocages de raffineries avaient mené à des pénuries à la pompe mais les mouvements ponctuels auxquels nous assistons en ce moment ne devraient pas avoir d'effets notables sur l'approvisionnement des stations-services.

"C'est évidemment une contrainte mais deux jours de grève n'auront pas de conséquence sur la disponibilité des carburants pour les consommateurs", a déclaré Frédéric Plan, délégué général de la Fédération française des combustibles, carburants et chauffage (FF3C), au micro de franceinfo.

Ces derniers jours, des livraisons ont été anticipées avant d'éviter toute perturbation dans les stations-service, et les stocks sont suffisants pour garantir un approvisionnement sans difficulté lorsque l'activité reprendra dans les raffineries.

Selon Frédéric Plan, le mouvement de grève actuel "n'a rien de comparable avec la grève massive et très longue d'octobre" et il assure ne pas minimiser la situation : "Si le sujet était problématique, on le dirait."

La situation pourrait néanmoins évoluer si le mouvement venait à se durcir. Pour le moment, aucune action n'est prévue après celle du 6 au 8 février mais la CGT a prévenu qu'elle pourrait entrer dans une grève plus durable si le projet de réforme n'était pas retiré par le gouvernement. La Première Ministre Elisabeth Borne a quant à elle appelé les grévistes à la "responsabilité" et à ne pas pénaliser l'ensemble de la population.