Est-ce une manière de calmer la grogne qui monte au sein des automobilistes, notamment avec ce 17 novembre 2018 une mobilisation attendue des gilets jaunes, qu'Édouard Philippe a annoncé une "surprime à la conversion" ? Le Premier ministre a en effet annoncé ce mercredi 14 novembre un certain nombre de mesures qui visent notamment les foyers les plus modestes.

À commencer par la prime à la conversion à destination des foyers voulant acheter un véhicule, neuf ou d'occasion, qui pollue moins. C'est ainsi qu'une "sur-prime" pouvant aller jusqu'à 4000 € sera possible pour 20% des Français les plus modestes. Si la prime à la conversion était jusqu'à maintenant de 2000 €, l'État double le montant. "Un Français qui a acheté une voiture au milieu des années 2000, par exemple une 206 diesel, avec la super prime, il pourra acheter un véhicule plus récent, y compris d'occasion, comme une C3 essence d'occasion, à 5500 euros" a expliqué Édouard Philippe au micro de RTL. "Le reste à charge sera de 1000 à 1500 euros pour un véhicule qui consommera nettement moins. C'est une mesure sociale".

Mise en place dès le 1er janvier 2019, cette "super prime" va doper les 280'000 primes à la conversion déjà enregistrées. Et Édouard Philippe de préciser qu'il vise pas moins le million d'aides à la conversion. 

À l'occasion de son allocution sur RTL, Édouard Philippe a également balayé d'un revers de la main l'idée du "chèque carburant". En revanche, il a a précisé que les "gros rouleurs" auraient davantage d'indemnités kilométriques. On parle ici des personnes faisant minimum 60-70 kilomètres par jour : "On va viser les grands rouleurs en élargissant les indemnités kilométriques. Cinq millions de Français utilisent déjà ce système. Nous allons l'élargir pour les petites cylindrées, pour ceux qui roulent beaucoup avec des voitures qui consomment peu. C'est un geste fiscal".

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