Sitôt l’automobile créée, sitôt elle eut besoin de rétroviseurs. C’est en 1897 que Mademoiselle Davy de Cusse breveta l’idée d’un miroir orienté vers l’arrière du véhicule pour aider le conducteur dans sa rétrovision. Longtemps considéré comme un simple accessoire, il aura fallu attendre 120 ans d’utilisation pour voir ce dernier évoluer de manière radicale...
Présent depuis une dizaine d’années sur de nombreux concept-cars, le rétroviseur-caméra est une des tendances du salon de Genève. Nous le voyons à travers une multitude de prototypes qui expriment chacun leur vision d’un rétroviseur numérique : entendez par là une caméra placée à l’extérieur qui transfert l’image vers un écran situé à l’intérieur de l’habitacle. Mercedes AMG GT Concept, Citroën C-Aircross Concept ou encore Bentley EXP 12 Speed 6e Concept sont quelques exemples qui illustrent cette interprétation de l’automobile de demain. Affranchies d’une surface minimale de miroir requise, ces mirrorless cars voient leurs appendices changer radicalement de forme. Outre l’aspect esthétique qui offre de nouvelles perspectives, ce sont bien les avantages que peuvent apporter cette technologie par rapport à des rétroviseurs classiques qui intéressent les constructeurs et équipementiers : traînée aérodynamique réduite, gain de poids, limitation de la consommation de carburant, visibilité augmentée, etc.
Petit détail, grandes conséquences
L’absence d’une surface minimale de miroir permet de réduire le volume global : c’est une liberté stylistique que se voient accorder les designers. Loin de la conventionnelle coquille, on observe une direction stylistique qui tend à affiner leur forme sur le design extérieur. La sensation de légèreté est mise en avant par la volonté de suspendre la caméra à des ailettes. On en retient une forme discrète mais non moins affirmée comme sur la Mercedes AMG GT Concept. D’autres se tournent vers des intégrations plus originales de la caméra sur la carrosserie, comme le présente Techrules, au niveau des flancs sur son modèle Ren. Côté design intérieur, la réinterprétation de certains détails et de certains éléments va être nécessaire. En effet, l’introduction d’écrans pour exploiter les images des caméras va demander aux designers de trouver une harmonie entre esthétique, ergonomie et visibilité des écrans.
Passé ce constat, quand pourrons-nous voir cette technologie sur nos voitures de tous les jours ? Bientôt en principe. Le Japon a été le premier pays à légaliser cette technologie ; l’Union européenne et la France devraient suivre cette dynamique. Plusieurs rapports sont en effet favorables à son introduction sur le marché.
Par Pierre Senelet et Pierre Alindré
À propos de Strate Ecole de Design
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