L'Europe monte enfin au créneau face aux compteurs kilométriques trafiqués. Le jeudi 31 mai 2018, les députés européens ont demandé que des mesures soient prises pour lutter contre ce fléau qui selon un eurodéputé allemand, concerne 5 à 12 % des véhicules d'occasion. Cette pratique est devenue monnaie courante, et concerne 30 à 50 % des véhicules vendus d'un pays européens à l'autre. Autrement dit, et selon le député Ismail Ertug, si vous achetez un véhicule d'occasion en France, il y a 5 à 12 % de chance que le compteur soit trafiqué. Si vous achetez un véhicule en Allemagne, en Espagne, en Belgique ou dans un autre État européen, eh bien il y a entre 30 et 50 % de chance que le compteur soit manipulé...
Les malfrats manipulent les compteurs kilométriques, afin de diminuer le nombre de kilomètres parcourus par la voiture et d'obtenir un meilleur prix lors de la vente. Le Parlement européen a alors demandé à la Commission européenne d'établir de nouvelles mesures, afin d'endiguer cette pratique très malsaine. Ces voitures trafiquées représentent un préjudice économique estimé entre 5,6 et 9,6 milliards d'euros à l'Europe. De plus, elles posent un problème lié à la sécurité puisqu'un véhicule doit être révisé selon les préconisations du constructeur. Or, si le kilométrage est trafiqué, le véhicule ne pourra pas recevoir les révisions nécessaires au moment opportun.
Ainsi, les eurodéputés réclament à la Commission européenne d'établir un système permettant d'enregistrer la valeur kilométrique du véhicule lors des contrôles techniques, des visites d'inspections, d'entretien, de maintenance et de réparation et ce dès la mise en circulation du véhicule. Entendez, à chaque fois qu'un véhicule entre dans un atelier, le technicien aura l'obligation de relever le nombre de kilomètres affiché afin que cette donnée puisse être partagée à l'échelle européenne.
Source : Le Point