Si la conjoncture actuelle tend à taxer les véhicules thermiques et, au contraire, avantager fiscalement les voitures dites "propres" comme peuvent l'être les hybrides et les électriques, l'État du Michigan, aux États-Unis, ne semble pas vraiment d'accord quant au fait d'exonérer de taxes les véhicules qui consomment le moins. En effet, si en France et en Europe on encourage très fortement les acheteurs à se tourner vers d'autres types d'énergies en faisant par exemple bénéficier aux clients de différentes aides financières, d'un tarif de stationnement gratuit ou réduit dans certaines municipalités, aux États-Unis, le gouvernement fédéral du Michigan souhaite tout bonnement taxer les voitures hybrides et électriques.
Une loi vient en effet d'être votée visant à taxer les propriétaires de voitures hybrides et électriques pesant moins de 8000 livres soit environ 3500 kilos. Chaque possesseur d'une voiture de ce type devra s'acquitter de 47,50 dollars supplémentaires de taxe à l'immatriculation, et la taxe s'élèvera même à 135 dollars supplémentaires pour les acquéreurs de voitures 100% électriques.
Mais comment justifier une telle taxe ? Si en France on nous aurait sans doute monter toute une histoire incompréhensible et abracadabrantesque, aux États-Unis l'explication à le mérite d'être claire, nette, et précise : le gouvernement fédéral estime que les voitures hybrides et électriques ne consommant pas ou peu d'essence doivent être soumises à une taxe supplémentaire à l'immatriculation. En effet, "logiquement", les propriétaires ne consomment pas ou peu d'essence et donc ne participent pas à l'entrée d'argent pour l'État résultant de la taxation de l'essence. Il s'agit donc d'une sorte de compensation. Même si tout cela peut paraître absurde, le gouvernement du Michigan a au moins le mérite d'être franc !