À une semaine du mouvement de contestation ayant pour idée centrale le prix des carburants, le gouvernement cherche à limiter la colère des français, tout en refusant d'agir sur les tarifs à la pompe. En visite dans un centre d'aide à Lens, Emmanuel Macron a expliqué que c'est désormais sur le permis de conduire et l'accession à un premier véhicule qu'il veut faciliter l'accès.

"Dans les territoires qui sont les plus en difficulté, où il y a le moins de transports en commun, où il faut souvent sa propre voiture pour pouvoir se déplacer, surtout quand on a obtenu un travail, on ne peut pas avoir l'obtention du permis qui dure des mois et coûte 1500 à 1800 euros, donc on veut aider pour avoir un permis moins long et moins cher, et aider pour l'obtention du premier véhicule", a déclaré le Président de la République.

Une initiative qui est évidemment positive, tant il peut être difficile pour un jeune conducteur de trouver les moyens d'avoir un véhicule pour aller au travail, mais une aide de nouveau spécifique qui ne devrait pas empêcher l'agitation du plus grand nombre. Bien qu'il ait dit que le prix des carburants soit surtout dû à la hausse du baril, on peut évidemment trouver d'autres raisons à cela. Si les distributeurs mettent en avant les délais entre l'achat du brut et l'arrivée en pompe, qui compte notamment le passage par la raffinerie et l'acheminement, d'autres raisons peuvent être mises en avant pour justifier cet écart entre variation du prix du baril et répercussions à la pompe.

Le prix du baril a en effet baissé de 20 % depuis un mois, mais cela ne s'est pas vu pour les Français, qui continuent à payer leurs carburants au dessus de 1,50 euro le litre. Il se dit notamment que les distributeurs, dont la marge représente moins de 10 % du prix au litre, refusent régulièrement d'appliquer les variations. En réalité, ce sont surtout les taxes, qui représentent plus de 30 % du prix à la pompe, ainsi que le taux de change, puisque le pétrole est acheté en dollars et que la valeur de l'euro est en baisse, qui sont responsables de ce plafonnement des tarifs.