Pour les plus de 25 ans, la référence du jeu vidéo de stock car et de destruction était la série Destruction Derby. Sorti en deux jeux distincts sur Playstation, ces jeux étaient le parfait mélange entre course automobile et séances d'énervement derrière la manette, avec l'objectif de détruire ses opposants lors de joutes sauvages dans des arènes. Un concept que reprenait aussi Flatout, avec plus ou moins de succès selon les jeux sortis sous la franchise.

Mais en 2013, on apprenait le développement d'un jeu appelé Next Car Game, qui devait reprendre ce concept et le moderniser grâce aux consoles et ordinateurs bien plus puissants. Né sous le principe du crowfunding, le jeu a eu des difficultés à éclore et a d'abord connu un début de carrière sur PC avant d'être déployé de manière plus importante. Quelques mois plus tard, il arrive sur consoles dans une version aboutie.

Test - Wreckfest (Xbox One)

Des graphismes très réussis

Quelques bugs graphiques étaient présents lors des premiers tests effectués, mais ceux-ci ont quasiment été corrigés instantanément grâce à un patch. Sur le plan graphique d'ailleurs, on est surpris du travail effectué par le studio Bugbear, qui avait fait de belles choses sur PC et a porté une version très honnête sur consoles, avec des textures fines et une lumière très réussie. Les couleurs sont quelque peu criardes mais on sent que c'est un parti pris du studio qui nous rappelle quelque peu la série Forza, de manière à rendre le jeu plus joli dans son ensemble.

Pour ce qui est du gameplay, le jeu est très arcade au premier abord, mais son moteur physique est redoutable : en dépit d'un pilotage hasardeux et de dégâts visuels exagérés, les contacts sont très bien représentés, et le comportement des véhicules est très varié, que l'on prenne une petite citadine, une berline, un gros break, une tondeuse ou une moissonneuse-batteuse (oui !). Les transferts de masse sont plutôt réalistes et collent parfaitement avec la propension des voitures à drifter dans les virages, ce qui permet très facilement de délester le train avant pour mieux doser les virages.

Un moteur physique brutal, une IA agressive

Si visuellement, les dégâts sont extrêmes, ils sont en revanche très bien gérés par le moteur physique. On se rappelle que les voitures de Destruction Derby n'avaient que quatre points d'endommagement qui étaient l'avant, l'arrière et les deux côtés, mais il n'en est rien ici. La voiture sera affectée différemment si elle est percutée sur une roue, autour de celle-ci, ou sur l'avant et l'arrière. Les dégâts se situeront souvent autour de la direction ou de la suspension, à plusieurs niveaux différents.

Test - Wreckfest (Xbox One)

À ces très bons points s'ajoutent également une IA assez lente mais agressive et plutôt intelligente, qui n'hésitera pas à nous pourchasser sans relâche et à se venger si on la titille. On regrette toutefois de voir à quel point elle est peu impactée par les accidents. On trouve aussi un mode carrière qui agrémente bien le tout, avec une progression au travers de différents championnats, au sein desquels on conduit ses propres voitures (aucune licence officielle n'est attribuée), mais aussi des véhicules 'exotiques' dans divers défis, à l'image de bus d'école ou, comme dit précédemment, de moissonneuse-batteuses. Les manches varient surtout entre des courses où la destruction est autorisée - et même conseillée via des bonus de démolition - et des arènes où l'objectif n'est autre que d'éliminer l'intégralité de la concurrence.

Par ailleurs, on est satisfaits de prendre autant de plaisir en mode solo, car le multijoueurs est pour l'instant assez frustrant, avec des temps d'attente parfois élevés et des grosses chutes de framerate lors des parties, qui peuvent se traduire par des ralentissements très importants. Mais c'est un problème toutefois limité sur un jeu plein de charme, qui nous a beaucoup amusé pendant le test, et qui a le mérite d'être commercialisé à un tarif raisonnable, puisqu'il est à 39,90 euros.

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