En 2021, Peugeot reviendra en compétition, en championnat du monde d'endurance, pour effectuer son grand retour aux 24 Heures du Mans en 2022, plus de dix ans après le retrait soudain de la marque, qui avait pourtant triomphé dans la Sarthe en 2009 avec le projet 908. Aujourd'hui, le Lion veut profiter du règlement Hypercar, qui redistribue les cartes en WEC, pour aller affronter Toyota, qui développera la GR Super Sport Concept, et Aston Martin et sa Valkyrie. Outre la plateforme de recherche et de communication que sont les sports mécaniques, Peugeot voit en cet engagement la possibilité d'appuyer le développement de sa gamme Sport Engineered.

"On est en pleine transition énergétique", explique Jean-Marc Finot, directeur de PSA Motorsport à Motor1.com. "Sur les véhicules de série on bascule sur l'électrification de manière très dynamique. On lance en même temps une gamme Peugeot Sport Engineered, à savoir des véhicules basse émission très performants. Notre objectif est de démontrer que l'on peut avoir du plaisir avec des véhicules basse émission."

"La première voiture de cette ligne sera la 508 quatre roues motrices dont on a présenté un teasing au salon de Genève l'an passé. Et l'étendard de cette gamme, par sa notoriété, sera l'Hypercar qui courra en Endurance et aux 24 Heures du Mans pour démontrer à la fois notre savoir-faire en matière de groupe propulseur hybride et aussi le fait que l'électrification d'un véhicule n'est pas du tout antinomique du plaisir de conduite."

Initialement porté par Rebellion Racing, qui a décidé de se retirer de la course automobile, le projet va continuer sa route avec le soutien intégral de Peugeot, comme l'a confirmé Jean-Marc Finot. En revanche, si l'on pouvait espérer l'arrivée d'une supercar, avec le souvenir notamment de la Peugeot Onyx, un concept-car développé par la marque il y a dix ans, le constructeur ne l'envisage pas : "Aujourd'hui, ce n'est pas central dans le projet et ce n'est pas à l'ordre du jour, mais c'est une opportunité que nous regardons."

Propos recueillis par Basile Davoine