Les enquêtes visant le scandale du dieselgate livrent leurs résultats et la justice rend peu à peu ses verdicts. C'est le cas par exemple pour l'enquête concernant la manipulation des marchés financiers qui visait Hans Dieter Pötsch en sa qualité de directeur de Porsche SE, l'actionnaire principal de Volkswagen.

Ce dernier était accusé par la justice d'avoir informé trop tard les investisseurs du truquage massif de voitures, équipées de logiciels qui les faisaient apparaître moins polluantes lors de tests qu'elles ne l'étaient en réalité. Au sein d'un communiqué, Porsche SE "confirme et salue la fin de l'enquête" du parquet de Stuttgart et explique qu'il paiera les frais encourus pour tirer un trait sur ce dossier.

Le conseil de surveillance de la société "considère toujours que les dirigeants de Porsche SE n'ont pas failli à leurs obligations d'information des marchés financiers" et "considère donc infondées les accusations".

Toujours concernant le scandale du dieselgate, le parquet a également classé, sans demander de paiement cette fois-ci, une enquête visant Matthias Müller, l'ancien patron du groupe Volkswagen, arrivé aux manettes du groupe après la révélation du scandale qui avait entraîné la démission de Martin Winterkorn. Ce dernier attend d'ailleurs toujours son procès pour "fraude" dans le cadre du scandale, au même titre que l'ancien PDG d'Audi, Rupert Stadler, dont le procès doit s'ouvrir fin septembre.

Hans Dieter Pötsch et l'actuel patron de Volkswagen, Herbert Diess, avaient conclu fin mai un accord similaire avec le parquet allemand de Brunswick pour éviter un procès pour manipulation des marchés, contre 4,5 millions d'euros chacun, payés par le constructeur. Plus aucune enquête ne les vise désormais. Le dernier grand volet civil pour Volkswagen et Porsche SE reste celui d'investisseurs demandant une indemnisation pour la dégringolade du cours de l'action des deux sociétés après les révélations.

Pour rappel, comme évoqué au sein de précédents sujets, le groupe Volkswagen va débourser plus de 30 milliards de dollars, dont une grande partie payée aux États-Unis, dans le cadre du dieselgate. Le groupe va notamment débourser des centaines de millions d'euros pour indemniser quelque 250'000 clients allemands.