Quelques jours après que le ministre de l'Économie a annoncé être favorable à une baisse de 30 centimes du litre de carburant, la mesure vient d'être adoptée par l'Assemblée nationale dans la nuit du 26 juillet au 27 juillet 2022.
Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, a annoncé samedi 23 juillet devant l'Assemblée nationale être favorable à une baisse de 30 centimes du litre de carburant. De quoi satisfaire Les Républicains qui, en dépit de la ristourne de 18 centimes appliquées déjà depuis quelques mois (1er avril 2022), appelaient à aller encore plus loin pour soulager le budget des ménages.
L'annonce devait encore être suivie du vote par l'Assemblée nationale pour pouvoir être adoptée. Et c'est dans le second volet des mesures sur le projet de loi des finances rectificatives pour 2022 qu'elle est passée, avec 293 voix pour, 146 contre et 13 abstentions. C'est notamment le compromis trouvé les Républicains qui a permis à ce projet du gouvernement de passer.
30 centimes, puis 10 centimes
Si en septembre et octobre, c'est bien une baisse de 30 centimes sur le prix du litre de carburant qui est prévue, elle descendra à 10 centimes dès novembre et jusqu'à fin décembre.
Jusqu'à -50 centimes avec la baisse de TotalEnergies
Il y a quelques jours, c'est le géant TotalEnergies qui a annoncé qu'en plus des 18 centimes de ristourne qui étaient proposés par le gouvernement, il proposerait en plus 20 centimes par litre entre septembre et novembre. Puis 10 centimes du litre à partir du 1er novembre et jusqu'au 31 décembre.
Une baisse qui s'ajoutera donc à celle de 30 centimes votée par l'Assemblée nationale, de quoi faire baisser de 50 centimes le prix du litre de carburant. Soit, sur un plein de carburant de 50 litres, une baisse de 25 euros !
Une mesure inégalitaire ?
Si la baisse de 30 centimes voulue par le gouvernement est applaudie par les députés de droite, ceux de gauche, notamment de la Nupes, dénoncent en revanche une mesure "pansement". Ils souhaitent purement et simplement un "blocage des prix" pour éviter une forte hausse dès janvier et la fin des ristournes.
De plus, cette baisse de 30 centimes serait inégalitaire et profiterait davantage aux plus aisés. Selon une étude du Conseil d'analyse économique sur la remise de 18 centimes, 10 % des Français les plus aisés ont consommé 200 € d'essence en juin 2022, contre 100 € pour les 10 % des Français ayant les revenus les plus modestes. Mécaniquement, la ristourne a donc davantage profité aux plus aisés.