C'est une île unique située à l'extrême nord de l'Europe, qui affiche l'une des plus petites densités de population au monde, peu après l'Australie (environ 337'000 habitants sur 103'000 km², soit un peu plus de 3 habitants au km²) : l'Islande est une terre qui ne manque pas de richesses. Ses paysages lunaires à couper le souffle, pleins de reliefs, de couleurs et de contrastes, la chance de pouvoir observer des aurores boréales, de sentir l’odeur du souffre, ou de voir l'océan se déchaîner sur des terres qui semblent interminables... La liste des raisons de la visiter est infinie, et c'est sans aucun doute l'un des lieux à voir au moins une fois dans sa vie.

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Après près de quatre heures passées dans l'avion depuis Paris, nous atterrissons à l'aéroport international de Keflavík, situé au sud-ouest de l'Islande. Une fois débarqués sur la terre ferme, nos compagnons de voyage du jour furent nombreux à demander la location d'une voiture pour la durée de leur séjour : en effet, l'île étant isolée à l'extrême nord de l'océan Atlantique et les transports en commun inexistants, difficile d'envisager de s'y déplacer autrement... Mais nos montures du jour, deux Škoda Superb, nous attendaient déjà sagement sur le parking de l'aéroport : tout comme nous, elles ont également fait le voyage depuis Paris, mais sont arrivées par bateau quelques jours auparavant. Une situation assez insolite car il semblerait bien que nous sommes les seuls sur l'île à arborer des plaques d'immatriculation françaises !

Au menu : une Škoda Superb berline de couleur Rouge Corrida, équipée du 2,0 litres essence TSI de 280 chevaux, ainsi qu'une Škoda Superb Combi dotée de la superbe teinte Jaune Dragon, et animée par le 2,0 litres diesel TDI de 190 chevaux. Toutes deux sont dotées de la nouvelle finition SportLine, au look résolument sportif. Nous avons jeté notre dévolu sur la première, qui nous a accompagnés durant notre road trip de deux jours à la découverte des richesses de l'île ! Rouler en voiture tchèque sur une terre aussi sauvage que l'Islande : voici une situation qui semble curieuse, mais Škoda est en réalité l'un des constructeurs les plus prisés de l'île, et on ne comptera plus les nombreuses Octavia croisées lors de notre séjour, bien loin des terres natales du constructeur de Mladá Boleslav.

Essai Škoda Superb Sportline 2017

Première étape : penser à embarquer tous nos bagages. La Škoda Superb berline est loin d'être avare à ce sujet, avec un hayon à l'ouverture large qui facilite le chargement, ainsi qu'un vaste coffre affichant un volume de 625 litres, qui peut passer à 1760 litres une fois la banquette arrière rabattue (de 660 à 1950 litres en version break Combi) : pour cela, deux manettes sont placées à portée de main dans le coffre, permettant de rabattre les deux fractions de la banquette en un clin d'œil.

Avant de partir, nous en profitons pour découvrir les spécificités de cette nouvelle finition SportLine. Basée sur la finition Ambition, elle se distingue par un kit carrosserie spécifique doté d'éléments en noir brillant : grille de calandre, insert de bas de calandre, petit spoiler de coffre (berline), barres de toit (Combi), entourages des vitres latérales, coques de rétroviseurs, baguettes de protection latérales, ainsi qu'une jupe arrière arrière intégrant une double canule d'échappement. Outre les badges SportLine sur les ailes, elle est également dotée d'un châssis sport, qui abaisse l'assiette de 15 mm. L'ensemble est complété par des phares avant bi-Xénon directionnels ainsi que des antibrouillards dotés d'un masque noir, des vitres et lunette arrière surteintées, sans oublier des jantes alliage Zenith Platine de 18 pouces (notre modèle étant équipé des Vega 19 pouces en option).

À bord, l'ambiance est à la fois sobre et sportive, avec un garnissage sombre pour sa sellerie sport spécifique en cuir et Alcantara, complétée par un ciel de pavillon noir et des inserts décoratifs façon carbone, qui arborent en réalité un astucieux motif 3D en forme de cube. Pour compléter le tout, nous retrouvons un volant sport à méplat, des palettes au volant, des seuils de porte et un pédalier en aluminium, ainsi que des tapis de sol spécifiques surpiqués. Le plus intéressant à bord réside sûrement aux places arrière : la banquette pourra accueillir sans encombre trois passagers, bien que l'occupant du milieu sera gêné par la présence du tunnel de transmission, 4x4 oblige. Mais la garde au toit et l'espace aux jambes pour les deux autres passagers sont particulièrement généreux pour la catégorie, assurant des voyages on ne peut plus confortables.

Essai Škoda Superb Sportline 2017

Encore plus performante que la Škoda Octavia RS, notre Superb d'essai est équipée d'un quatre-cylindres TSI de 2,0 litres de cylindrée, développant la bagatelle de 280 chevaux et 350 Nm de couple : un bloc vigoureux emprunté à la très sportive SEAT León Cupra, et qui ne démérite pas une fois sous le capot de notre grande berline. Dès les premiers tours de roue, notre monture s'est révélée assez bluffante, avec des accélérations franches et des reprises canon, le tout dans une grande souplesse grâce aux passages de rapports rapides et souples de la boîte double embrayage DSG. Le freinage est mordant, et les performances sont assez parlantes, avec un 0 à 100 km/h avalé en 5,8 secondes : pas mal pour une grande routière de 1,6 tonne ! Si la direction est souple et agréable pour les manœuvres, sur la route, on pourra lui reprocher un manque de consistance, avec pour conséquence de ne pas toujours savoir où l'on place ses roues.

Les routes d'Islande sont composées d'un tiers de pistes goudronnées, et de deux tiers de chemins de graviers, de rochers et de terre. L'utilisation d'un véhicule 4x4 est donc indispensable pour évoluer sans risque, et bien que sortir des sentiers battus ne soit pas son terrain de prédilection, l'exercice a été réalisé avec brio par notre Superb dotée de la transmission intégrale. En effet, dans les alentours de la région de Reykjavik (la capitale et plus grande ville du pays, rassemblant pas moins d'un tiers de sa population), nous avons pu découvrir de nombreuses routes sauvages dotées d'étroits chemins tracés au milieu des champs de lave : à part quelques rochers, de la mousse et l'horizon au loin, il n'y a absolument rien. L'endroit idéal pour se sentir seul au monde, au milieu d'un paysage lunaire à couper le souffle, fruit des éruptions volcaniques successives qui ont donné naissance à cette île unique.

Nous nous dirigeons ensuite en direction du nord pour emprunter la route numéro 1, une vaste piste goudronnée qui fait le tour de l'Île : le dépaysement est total, et les kilomètres s'enchaînent avec l'impression d'être seuls au monde. L'occasion d'essayer les différents équipements embarqués de la Superb SportLine, dont l'écran tactile du système d'infotainment, l'assistance au maintien dans la voie, ou encore le régulateur de vitesse adaptatif... Qui n'a pas eu le temps de s'adapter à grand chose étant donné la quasi-absence de voitures sur notre trajet ! Le confort est en tous cas au rendez-vous, avec un amortissement bien dosé, une insonorisation soignée et des sièges accueillants. Annoncée pour une consommation mixte de 7,1 l/100 km, il vous faudra en réalité compter de deux à trois litres supplémentaires en pratique, d'autant plus si vous sollicitez ses performances assez grisantes. Mais attention, en Islande la vitesse est limitée au mieux à 90 km/h, et même si les radars sont rares, les sanctions sont particulièrement sévères et dissuasives pour les contrevenants...

Essai Škoda Superb Sportline 2017

Avant de rejoindre notre hôtel situé au nord de l'île, notre périple nous a emmené jusqu'au Snæfellsjökull, un nom imprononçable qui désigne un grand volcan surmonté d'un glacier, culminant à 1446 mètres d'altitude. Une fois arrivé au pied de ce dernier, le sentier devient impraticable en voiture, et nous embarquons sur un gigantesque chasse-neige qui s'occupera de nous emmener à son sommet, à une impressionnante vitesse avoisinant les 10 km/h (les plus courageux opteront pour une randonnée de 3 à 5 heures, pour une ascension qui n'est pas sans risques à pied) : l'occasion de prendre de la hauteur, et de prendre le temps d'observer les magnifiques paysages de l'Île, malgré le froid glacial une fois arrivé au sommet... Une expérience à vivre absolument si vous avez la chance de venir en Islande ! La journée touche à sa fin et nous profitons enfin d'un repos bien mérité, mais le soleil, lui, ne se couchera pas : en effet, les journées sont particulièrement longues en été, et nous n'aurons pas la chance d'observer une aurore boréale, un phénomène que l'on retrouve surtout lors des longues nuits d'hiver.

Si la chance a été de notre côté avec des températures estivales et un soleil radieux jusqu'à ce point, la seconde journée nous a gratifié d'une météo bien plus courante dans ces contrées : grisaille, rafales de vent et pluies diluviennes, nous ne sommes jamais à l'abri d'une surprise en Islande. En tout temps, Škoda pense au confort de ses clients : grâce à la clé d'accès mains-libres, nous n'avons pas eu à passer de longs moments à chercher la clé de la voiture sous la pluie afin de la déverrouiller, et les parapluies intégrés dans les portières de la Superb nous ont été d'une grande aide. Secouée par de fortes rafales de vent, la Superb reste imperturbable et a su nous mener à destination sans encombre.

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Pour poursuivre et achever notre road trip à la découverte des routes islandaises, nous redescendons vers le sud de l'île par l'intérieur des terres, là où les paysages sont plus verts : ici aussi, les routes et les chemins sont déserts, et mis à part quelques moutons et chevaux, rares sont les êtres vivants que nous avons pu croiser sur notre chemin. L'Islande regorge à travers tout son territoire de cascades d'eau monumentales, qu'il faut absolument passer voir : parmi les plus connues, citons la Dettifoss, la Selfoss ou la Goðafoss au nord de l'île, sans oublier la plus grande : la Morsárfoss, avec 227,3 mètres de hauteur. De quoi s'émerveiller et se sentir vraiment tout petit ! Et si vous n'avez pas peur des bains de foule, vous ne pourrez pas rater le Blue Lagoon, l'attraction touristique de l'île située à quelques minutes en voiture de l'aéroport, qui est une station thermale où il est possible de se baigner dans une eau chauffée à environ 38 degrés (pour une température extérieure de 10 degrés lors de notre passage !) riche en sels minéraux, en silice et en algues, qui lui donnent cette couleur bleue si caractéristique.

Essai Škoda Superb Sportline 2017

Pour conclure sur notre Škoda Superb à l'essai, celle-ci reste assez accessible avec un tarif d'accès débutant à partir de 24'250 € pour une finition Active dotée du 1,4 litre TSI de 125 chevaux. Toutefois, notre version SportLine dotée du 2,0 litres TSI de 280 chevaux avec transmission intégrale 4X4 et boîte DSG 6, voit la facture s'envoler à 44'050 €, hors options. Un tarif plutôt salé mais qui vous permettra de rouler avec le porte-drapeau de la gamme Škoda, qui offre avec cette version TSI 280 des performances bluffantes dans un écrin discret, et ce dans le plus grand des conforts !

Photos : Tran Ha / Motor1.com

Galerie: Essai Škoda Superb Sportline 2017

Photo: Tran HA

Škoda Superb SportLine - 2.0 TSI 280 DSG 4X4

Motorisation Essence TSI, 4-cylindres en ligne, 1984 cm³, 16 soupapes
Puissance 280 chevaux / 350 Nm
Transmission Boîte double embrayage DSG 6 rapports
Type de transmission Intégrale 4x4
0-100 km/h 5,8 secondes
Vitesse de pointe 250 km/h
Poids 1615 kg
Volume de coffre 625 à 1760 litres
Places 5
Economie de carburant Urbain : 8,9 l/100 km / Extra-urbain : 6,1 l/100 km / Mixte : 7,1 l/100 km
Prix de base 24'250 €
Prix de la version testée 44'050 €