Direction les sommets ?
Quand l'hiver passe, les pistes de ski immaculées de blanc laissent place à un joli tapis vert parsemé de chemins caillouteux, qu'il faut parfois emprunter pour rejoindre les départs de randonnées. Autant vous dire qu'un SUV n'est pas de trop, et même si notre CX-5 d'essai n'est pas équipé de la transmission intégrale, la garde au sol est suffisamment importante pour s'affranchir des quelques obstacles présents sur notre route.
Notre version d'essai est équipée d'un quatre cylindres 2,2 litres diesel Skactiv-D de 184 chevaux et 445 Nm de couple. Amplement suffisant pour crapahuter en montagne et "tailler la route" à 130 km/h jusqu'à Paris pour le retour. Nous avons relevé une consommation mixte de 7,5 l/100 kilomètres, sans avoir usé et abusé de nos talents d'éco-conducteur. La polyvalence, c'est ce que nous avons particulièrement apprécié de ce Mazda CX-5 durant notre semaine d'essai.
Zomm sur la série spéciale Homura
Bien que sale à cause de la poussière dégagée sur les pistes, notre Mazda CX-5 demeure plutôt élégant pour un SUV. Notre version d'essai est dotée de la finition Homura (ce mot japonais signifie flamme ou feu) qui se démarque par des jantes alliage noires de 19 pouces, des coques de rétroviseurs noires, des sièges en similicuir noir, des garnitures de porte rehaussées de surpiqûres rouges.
Cette série spéciale est équipée, de série, des phares avant LED intelligents (avec commutation automatique des pleins phares), de la climatisation automatique, de la radio avec DAB et système Bose à dix haut-parleurs, ou encore de la caméra à 360 degrés. Vous avez dit complet ?
L'alliance impossible entre le confort et le dynamisme ?
Le critère numéro un d'un client lorsqu'il achète un SUV, c'est bien souvent le confort. S'il cherchait une once de dynamisme, il se dirigerait sans doute vers une berline, voire même un break. Cependant, nos SUV modernes parviennent à jumeler régulièrement deux qualités antinomiques que sont le confort et le dynamisme. Celui qui le fait le mieux sur le marché, c'est sans doute le Peugeot 3008, mais force est de constater que l'on a tendance à un peu trop souvent oublier le CX-5, qui n'a franchement pas grand-chose à envier au SUV français.
Certes, le 3008 est légèrement plus dynamique, avec des mouvements de caisse mieux tenus, mais le CX-5 lui tient la dragée haute dans ce domaine, tout en étant plus confortable que son homologue tricolore.
Le choix du roi ?
Arrivé au sommet au départ de nombreuses randonnées, nous avons croisé la route de cette très sympathique Africa Twin, le trail par excellence du constructeur japonais Honda. Nos deux protagonistes ont une philosophie pas si différente du voyage, à ceci près que nous préfèrerions peut-être nous retrouver à bord du CX-5 lorsque la météo capricieuse de la montagne s'en mêle !
Le coup de crayon salvateur ?
Le Mazda CX-5 a eu le droit à un très léger restylage en 2020, lui permettant encore d'être de la partie aujourd'hui au sein du segment hyper concurrentiel des SUV. Esthétiquement, il se distingue par un dessin assez dynamique, sans trop en faire, et un petit côté haut de gamme accentué par quelques éléments chromés, là non plus sans en faire trop. Comme dans un bon plat, tout est une question d'équilibre en matière d'automobile. Et force est de constater qu'en la matière, le CX-5 ne démérite pas.
À la frontière du premium ?
La série spéciale Homura n'est disponible qu'avec le moteur diesel de 184 chevaux et uniquement en boîte manuelle ou en boîte automatique. Il faudra débourser respectivement 41 950 euros et 43 950 euros pour se l'offrir. Elle se place entre les finitions Dynamique et Sélection.
Simple, sobre et efficace
Si vous possédez un CX-5 de cette génération, mais avant le restylage de 2020, vous remarquez simplement un petit changement au niveau de l'écran central. Celui-ci est passé de 7 à 8 pouces en 2020, puis à 10,25 pouces quand il est passé au millésime 2021, comme notre modèle d'essai.
L'intérieur ne souffre d'aucun défaut majeur, les matériaux visibles sont de qualité, les plastiques bas un peu moins. La qualité d'assemblage est plus que correcte, tandis que l'ergonomie est au rendez-vous. Malgré le fait que l'écran central ne soit pas tactile, il n'y a pas trop de commandes physiques. On apprécie. Tout comme les sièges et le volant chauffant à 2200 mètres d'altitude à 20h00, même au mois d'août. Surtout après celui que nous venons de passer.
Quid des compteurs numériques ?
Si, vous et moi, nous faisons partie du même monde, nous ne sommes donc pas vraiment friands des nouveaux systèmes d'instrumentation entièrement digitaux. Bon, même si le compteur central de notre CX-5 est en fait un écran, les deux compteurs placés de chaque côté sont à aiguilles. Insultez-moi de "boomer" si vous le souhaitez, mais vous ne m'enlèverez pas ma liberté d'apprécier les compteurs à aiguilles.
Le dernier des Mohicans ?
Bien qu'assez complet, le système d'info-divertissement du Mazda CX-5 mériterait une petite mise à jour, en plus d'un écran tactile. Car tout contrôler avec une molette, c'était sympa à l'époque des anciennes Mercedes du temps des premiers écrans, mais maintenant, on apprécie la fluidité de ces nouveaux écrans qu'il est possible de commander du bout des doigts. Heureusement, les menus du système d'info-divertissement ne sont pas trop compliqués.
Waze deviendra votre meilleur ami
Ah oui, il y a aussi ce GPS à la cartographie plus vraiment au goût du jour et au graphisme de Game Boy Color. Mais qui utilise encore le GPS intégré de ses voitures, hormis celui d'une Tesla ? Le Mazda CX-5 est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto. Et avec Waze ou Google Maps en plein écran, tout va mieux !
Pour les petits comme pour les grands
De la place à l'arrière, le CX-5 n'en manque pas. Il faut dire qu'avec une longueur totale de 4,55 mètres et un empattement de 2,70 mètres, c'eût été dommage d'avoir les genoux collés aux sièges avant. Si deux adultes de plus d'1,80 mètre s'y sentiront plutôt à l'aise, deux enfants n'auront évidemment aucun problème de place. En revanche, la place centrale est toujours un peu spartiate.
Les familles apprécieront
Le volume du coffre varie de 506 à 1620 litres, soit 14 litres de moins qu'un Peugeot 3008 en configuration cinq places, et 138 litres de plus une fois la banquette rabattue. Sans être exceptionnel (un bon break fera mieux, comme la Mazda6 par exemple), le coffre permet de loger tous les bagages nécessaires pour une petite famille, à condition de ne pas faire trop d'extra.
Le diesel comme on l'aime
Grâce à ses 445 Nm de couple disponibles à 2000 tr/min, ce moteur convient parfaitement à un usage en montagne, d'autant plus que la boîte de vitesses est particulièrement bien étagée. Son appétit est plutôt maîtrisé, et même après plusieurs heures de grimpette, jamais la consommation n'a excédé 8,0 l/100 kilomètres. Pas mal pour un SUV déjà, et surtout en montagne.
Diesel oblige, le moteur est plutôt assez sonore dans l'ensemble, et si, d'habitude, on apprécie plutôt les jolies vocalises d'un moteur essence avec plus de six cylindres, on se passerait bien de celles des quatre cylindres diesel. C'est peut-être l'une des seules choses qu'on pourrait lui reprocher à ce CX-5 diesel. Avec 147 g/km de CO2, son malus s'élève à 360 euros en 2021.
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