Même s'il n'est pas dû aux mêmes circonstances que dans les autres pays de l'Union Européenne, le désamour du diesel se ressent également en Allemagne, où les ventes de voitures alimentées par ce carburant sont en chute libre, en ce début d'année 2018. Le moteur diesel ne représente plus que 31,4% des ventes de voitures neuves outre-Rhin, contre 45% il y a 12 mois. Cela représente une baisse vertigineuse de 25,4%.
La première conséquence de ce revirement commercial est la mauvaise presse faite au diesel par l'affaire des logiciels truqués présents dans les moteurs du groupe VAG (Audi-Volkswagen), communément appelée "Dieselgate", révélée en septembre 2015. De plus, comme en France ou au Royaume-Uni, la justice allemande a mis en place les fondations d'une future interdiction de circulation dans les grandes villes pour les moteurs diesel les plus anciens.
Ainsi, les moteurs à essence se retrouvent propulsés en tête des ventes des voitures neuves en mars 2018 avec 64% des immatriculations, soit une progression de 9,3% par rapport à mars 2017. Toutes les autres énergies dites alternatives ont également vu leurs ventes croître. Il s'est vendu 3791 voitures totalement électriques, soit une progression de 72,1%, tandis que les hybrides non-rechargeables ont vu leurs ventes bondir de 45,4%, et les hybrides "plug-in" de 31,9%.
Ces chiffres accompagnent un marché qui est toujours positif sur le premier trimestre 2018 avec 4% de progression des ventes au total. En revanche, les constructeurs allemands sont à la peine chez eux puisque seuls Volkswagen (+ 1,8%), Smart (+ 15,8%) et Mini (+ 4,3%) enregistrent une progression. Après une progression de 12,4% en février, Volkswagen marque le pas suite aux révélations faites en janvier aux sujets d'essais secrets réalisés sur des singes par la filiale américaine de la marque, des faits remontant à 2014.