L'agence de planification chinoise, également appelée NDRC, a annoncé en avril dernier la levée des restrictions qui interdisaient aux constructeurs automobiles étrangers de détenir plus de 50 % d'une filiale basée en Chine. Pour qu'un constructeur étranger puisse vendre des véhicules dans l'Empire du Milieu, il est toujours dans l'obligation de signer un partenariat avec une filiale chinoise. Mais les modalités ont évolué puisque le gouvernement chinois veut faciliter la vie aux constructeurs automobiles étrangers. Ils ne seront bientôt plus obligés de s'associer avec un partenaire local. De plus, le gouvernement chinois promet un abaissement des droits de douane.

Ainsi, BMW vient d'annoncer qu'il allait dépenser près de 3,6 milliards d'euros pour prendre le contrôle de sa principale coentreprise. La part de BMW dans la coentreprise avec la filiale Brilliance China Automotive passera de 50 à 75 %. Néanmoins, cette opération ne sera finalisée qu'en 2022, car l'obligation pour une entreprise étrangère d'être minoritaire dans une coentreprise chinoise ne sera levée qu'à cette date.

Le constructeur allemand accélérera la production de ses véhicules en Chine afin de les écouler sur le marché local. On pense notamment aux SUV qui sont fabriqués aux États-Unis et qui sont fortement taxés. La Chine et les États-Unis mènent une guerre commerciale. Conséquence, les voitures importées des États-Unis sont fortement taxées (et inversement), ce qui ne fait vraiment pas les affaires de BMW. Ainsi, en devenant majoritaire dans la coentreprise avec Brilliance, BMW veut mettre le paquet sur la Chine et va d'ores et déjà agrandir son site de production.