Depuis le début du mouvement des "Gilets Jaunes", les radars automatiques sont la cible de nombreuses dégradations. Cela va du simple emballage à la destruction totale. Même avant la contestation des "Gilets Jaunes", les radars étaient déjà depuis quelques mois l'objet de toutes les attentions au moment du passage de 90 à 80 km/h sur le réseau secondaire. Selon les informations de nos confrères de chez Europe 1, il n'y a jamais eu autant de radars mis hors d'usage. Depuis le début du mouvement des "Gilets Jaunes", près de la moitié des radars automatiques de l'Hexagone auraient été mis hors service. Au sein de certains départements ruraux, la quasi totalité des radars seraient d'ores et déjà hors d'usage.
Nos confères de chez Europe 1 indiquent que près de 250 appareils ont été totalement détruits ou incendiés. La nuit dernière, pas moins de six radars ont été détruits dans le département de l'Ain, en Martinique ou encore en Isère. À ces 250 radars hors service, il faut également ajouter les 1500 actes de vandalisme. Cela intègre les cabines recouvertes de peinture ou encore enrobées de plastique. Au total, un radar sur deux seraient aujourd'hui hors d'état de fonctionner. Par peur d'un "effet contagion", la sécurité routière et les préfectures refusent de communiquer à ce sujet précise Europe 1. Avec un nombre de flashs en chute libre, le manque à gagner et le coût des réparations des radars, la facture devrait se chiffrer à plusieurs millions d'euros.
Quelles sanctions ?
Les sanctions prévues concernant la dégradation d'un radar sont clairement établies par la loi. Pour une dégradation légère, c'est-à-dire l'affichage d'autocollants, d'un tag ou d'une vitre endommagée, la loi prévoit jusqu'à 15'000 euros d'amende et une peine d'intérêt général. Un radar endommagé (incendie, vol, explosion...) peut occasionner une peine de deux ans d'emprisonnement et une amende pouvant aller jusqu'à 30'000 euros. Un radar détruit est sanctionné d'une amende de 75'000 euros et d'une peine de cinq ans de prison. Une action menée en groupe ou masquée engendre une amende de 100'000 euros et une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à sept ans.
Source : Europe 1