En France, actuellement, une vague de vandalisme encore jamais vue s'abat sur les radars. Bâchés, incendiés, repeints, habillés d'un gilet jaune... En tout et pour tout, à l'heure où nous écrivons ces lignes, 600 radars sont hors d'usage. Une tendance qui s'est accentuée depuis le 17 novembre, et le mouvement des gilets jaunes, où 132 radars ont été vandalisés. Ces derniers ont subi des dégradations plutôt importantes puisque, selon le site radars-auto.com, ils ont été soit complètement détruits, soit incendiés. Dans le détail, ce sont 13 radars autonomes (64'000 euros / pièce), 4 radars tronçons (150'000 euros / pièces), 13 radars discriminants (46'000 euros / pièce) et 102 radars fixes (21'000 euros / pièce) qui ont été endommagés. Un rapide calcul fait état d'un montant de quatre millions d'euros de dégradation. Rappelons que l'État devrait encaisser plus d'un milliard d'euros de recette cette année avec les radars automatiques.

Un phénomène qui touche toute la France

Certains départements sont bien évidemment touchés plus que d'autres, même si ce phénomène s'étend globalement à toute la France. Dans le Doubs, cinq radars fixes ont été incendiés la même nuit, dont un qui aurait été installé le jour même. Les départements du Gard et de la Haute-Loire sont les plus touchés avec sept radars détruits. La Vienne et le Morbihan ne sont pas épargnés avec cinq radars incendiés. Une vague de destruction qui n'est pas sans rappeler le mouvement des bonnets rouges, fin 2013, qui avait engendré de nombreux dégâts également au niveau des radars automatiques. Le mode opératoire est souvent le même d'après la Gendarmerie Nationale. En effet, les radars sont incendiés grâce à la mise à feu de pneumatiques au pied des cabines. Ces derniers jours, 95 % des radars ont été détruits par incendie. Cependant, d'autres modes opératoires sont aussi à constater comme la "découpe" du radar fixe de Vic-sur-Guardiole (34) ou encore les sorties de terre des poteaux des radars tronçons.

D'anciens radars rapidement remplacés par des nouveaux ?

Si la dégradation des cabines devraient mettre hors-service plusieurs radars pendant plusieurs mois, l'État pourrait aussi décider de purement et simplement accélérer le processus de renouvellement. En effet, des radars plus performants et surtout qui détectent plus d'infractions pourraient être mis en place. Ces derniers existent déjà puisqu'il s'agit des radars tourelles et des radars à double face. La préfecture de Haute-Loire a d'ores et déjà demandé à l'État le remplacement des cabines endommagées par des radars de nouvelle génération. En Moselle, c'est un radar double face qui sera prochainement installé du côté de Thionville. Pour connaître la liste détaillée de tous les radars endommagés, rendez-vous sur ce lien.

Source : radars-auto.com