La Convention citoyenne pour le climat a fait la proposition d'une limitation de vitesse fixée à 110 km/h sur les autoroutes françaises. Une idée qui a provoqué un tollé du côté de l'association 40 Millions d'Automobilistes, et qui doit maintenant être étudiée par l'agence en charge de la transition écologique, l'Ademe.
Une chose est désormais certaine, cette mesure ne jouit pas d'une très grande popularité parmi les automobilistes de l'Hexagone, qui sont 74% à s'y opposer. C'est en effet ce qu'a montré un sondage Odoxa-Dentsu consulting effectué pour franceinfo et Le Figaro, et publié ce jeudi. Trois quarts des 1005 Français interrogés sur le sujet se sont donc montrés hostiles à une telle loi, et elle n'a pas trouvé davantage de popularité parmi les sympathisants d'Europe Écologie-Les Verts, pourtant enclins à soutenir les actions pour le climat, qui ne sont convaincus qu'à 47%.
Parmi les sondés, 63% se disent en difficulté pour respecter une telle limite de vitesse, si elle venait à être imposée, et 66% jugent que c'est une mesure décidée par des personnes n'ayant pas une connaissance claire du quotidien des Français. Parmi les personnes favorables à cette idée, 44% des sondés admettent que l'effet serait bénéfique sur les émissions polluantes, et 35% y voient même la possibilité de réduire la mortalité routière.
Le gain écologique de cette mesure serait pourtant impossible à nier, et c'est là que se retrouve une contradiction dans le résultat de ces sondages, puisque la plupart des autres idées sont soutenues par la grande majorité des personnes interrogées. La révision de la Constitution, un sujet pourtant sensible, est appuyée à 82% s'il est question d'y ajouter des articles portant sur la préservation de l'environnement. Trois personnes sur quatre sont positives à l'idée de rendre obligatoire la rénovation des bâtiments dans un but d'optimisation énergétique, et 52% sont prêts à ajouter un crime "écocide" aux codes de justice du pays.