À la fin de l'année dernière, le groupe PSA et FCA ont officialisé leur union, qui va donc prochainement donner naissance au quatrième plus grand groupe automobile mondial.

Tout au long de cette année, les deux groupes ont travaillé sur les termes de leur fusion, sur la partie juridique et sur tout un tas d'autres sujets qui donneront donc naissance à Stellantis, fruit de cette fusion. Le groupe sera dirigé par Carlos Tavares, l'actuel patron de PSA.

Justement, Carlos Tavares, réputé pour sa poigne et son pragmatisme, a d'ores et déjà annoncé qu'il y aurait des changements au sein des gammes des différents constructeurs qui composeront le groupe. En effet, avec 13 marques dont Peugeot, Citroën, DS, Opel, Alfa Romeo, Fiat, Jeep ou encore Dodge, en plus de leur présence sur différents marchés, il va y avoir des synergies à trouver pour que telles ou telles marques et que tels ou tels produits ne se marchent pas dessus.

Selon Automotive News Europe, les plans de restructuration des marques devraient amener à quelques changements plus ou moins drastiques, et certains modèles, ou certaines marques même, devraient abandonner certains marchés. Dans un premier temps, le marché chinois serait le premier impacté, là où les ventes du groupe PSA ont considérablement diminué ces dernières années. Du côté de chez FCA, seul Jeep est actuellement distribué là-bas et les ventes ne sont pas au beau fixe non plus puisqu'elles ont baissé de 36 % l'an dernier.

Pour Carlos Tavares, la concurrence des marques japonaises, coréennes et chinoises sur ces marchés est de plus en plus féroce, ce qui conduirait PSA à prendre une sorte de nouveau départ en Chine. Le directeur financier de PSA, Philippe de Rovira, a d'ailleurs déclaré qu'il ne serait pas raisonnable financièrement parlant de continuer avec autant de marques et de modèles sous le giron de Stellantis.

À ce stade, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, mais les groupes PSA et FCA vont évidemment travailler dans un premier temps sur la synergie qu'ils peuvent trouver entre différents modèles, en développant des plateformes communes par exemple. Carlos Tavares a toutefois tenu à préciser que les marques conserveront leur propre identité. Certaines interrogations demeurent autour de plusieurs constructeurs fragiles, comme Chrysler et Lancia par exemple. De l'autre, DS et Alfa Romeo, deux marques considérées comme premium au sein du groupe, pourraient rapidement se cannibaliser également.

Nous devrions nous rendre compte des premières synergies entre les marques d'ici deux ans. En attendant, Stellantis devrait officiellement prendre son envol dès le début de l'année prochaine, comme prévu initialement. La crise sanitaire qui sévit actuellement n'aura donc pas forcément perturbé les plans des deux groupes, pour le moment.