C'était dans l'air du temps depuis plusieurs semaines, et ce sont les deux groupes qui l'ont annoncé dans un communiqué commun : PSA et FCA se sont mis d'accord pour fusionner dans les prochains mois. La nouvelle entité se voudra être un leader de l'ère de la mobilité durable, et elle deviendra le quatrième constructeur mondial en termes de volume, ainsi que le troisième en termes de chiffre d'affaires. Ce futur mastodonte visera des ventes annuelles de 8,7 millions de véhicules, et un chiffre d'affaires consolidé de près de 170 milliards d'euros.
Les deux groupes confirment qu'aucune usine ne sera fermée à la suite de cet accord, et le portefeuille de marques devrait rester inchangé. Le nouveau groupe révèle la création de synergies estimées à 3,7 milliard d'euros par an, avec l'objectif d'avoir un impact financier net positif dès la première année. La nouvelle entité, dont la société-mère sera basée aux Pays Bas, sera cotée sur les places financières de Paris, Milan et New York. La réalisation concrète de la fusion devrait intervenir sous 12 à 15 mois, soit fin 2020 ou début 2021.
"Notre fusion est une formidable opportunité de prendre une position plus forte dans l'industrie automobile, alors que nous cherchons à maîtriser la transition vers une mobilité propre, sûre et durable et à offrir à nos clients des produits, technologies et services au meilleur niveau", a expliqué le PDG de PSA, Carlos Tavares. "J’ai pleinement confiance dans l’immense talent et l'esprit collaboratif des équipes qui vont réussir à délivrer la meilleure performance avec vigueur et enthousiasme."
C'est d'ailleurs Tavares qui sera le PDG de cette nouvelle alliance, tandis que John Elkann, le président de FCA, deviendra président du Conseil d'administration de ce nouveau groupe. Ce Conseil sera d'ailleurs composé de 11 membres, avec une majorité d'indépendants au groupe. Cinq, dont Elkann, seront nommés par FCA, et cinq seront nommés par PSA, avec parmi ces rôles l'administrateur référent et le vice-président.
De son côté, le PDG de FCA, Mike Manley, se félicite de cet accord : "C’est l’union de deux entreprises avec des marques emblématiques et des salariés très engagés. Les deux entreprises ont traversé des temps difficiles et sont devenues de grands groupes agiles et intelligents. Nos collaborateurs partagent un point commun : ils voient les défis comme des opportunités à saisir et trouvent les solutions pour s’améliorer sans cesse."