Après avoir fermé la circulation aux automobilistes sur plusieurs artères, dont les voies sur berge et la rue de Rivoli, ou encore après avoir annoncé un plan visant à supprimer plus de la moitié des places de stationnement en surface, la Mairie de Paris continue sa chasse aux voitures en souhaitant interdire l'accès aux automobilistes au sein de certains quartiers.
Ainsi, la Mairie de Paris vient de lancer, le mercredi 12 mai, une grande consultation pour la mise en place de la piétonnisation du centre de Paris d’ici 2022, à savoir les quatre premiers arrondissements de la capitale rassemblés et une partie du cinquième, sixième et septième arrondissements, jusqu’au nord du boulevard Saint-Germain. Paris souhaite interdire la circulation de transit dans son centre historique, comme plusieurs villes européennes ont pu le faire avant elle, dont Madrid, Rome ou encore Milan. Au total, cette interdiction de circulation représenterait 7 % du territoire parisien.
Certains habitants s'inquiètent déjà des conséquences, notamment au sein des quartiers limitrophes, où la circulation pourrait être logiquement reportée. D'autres pensent aux coûts d'une telle mesure, des travaux que cela pourrait engendrer et des changements de signalisation. Plusieurs habitants craignent aussi une morte lente des petits commerces et une hausse significative des baux commerciaux.
Selon la Mairie de Paris, cette "zone de trafic limitée", qui a pour but d'interdire le transit de véhicules et donner plus de place aux piétons et cyclistes dans le cœur historique de la capitale, aura le droit à quelques aménagements. Plusieurs usagers pourront ainsi circuler dans la zone, à commencer par les résidents, les personnes bénéficiant d’une carte mobilité inclusion ou d’une carte européenne de stationnement, ainsi que les transports en commun, les taxis et les services de secours.
La Mairie de Paris pourra aussi délivrer des autorisations temporaires, notamment concernant un déménagement, et certains cas spécifiques, comme les clients d’hôtel, les artisans ou encore les livreurs. La liste complète des usagers autorisés sera définie après la consultation, une consultation disponible sur internet où il est possible de voter et d'y laisser un commentaire.