Le nouveau moteur V12 de Ferrari ne sera pas équipé de turbocompresseurs de si tôt. Le responsable du développement des produits de l'entreprise, Gianmaria Fulgenzi, a déclaré que la turbocompression du moteur "n'était pas dans l'esprit de la marque".

Il a déclaré à Autocar que Ferrari utilise des turbocompresseurs lorsqu'elle doit réduire la taille d'un moteur tout en maintenant la puissance de sortie. Le V12 atmosphérique qui propulse la 12Cilindri, le successeur GT de la 812, n'a pas diminué, avec sa cylindrée de 6,5 litres qui développe désormais 830 chevaux dans la nouvelle supercar.

Galerie: Ferrari 12Cilindri

L'objectif : créer de l'émotion

Ferrari a dépensé beaucoup d'argent pour garantir que le moteur répondrait aux normes d'émissions sans compromettre les performances, et cela a fonctionné. La nouvelle 12Cilindri peut atteindre les 100 km/h en 2,9 secondes, pour une vitesse de pointe de 340 km/h. Fulgenzi a déclaré à Autocar que le V12 était à aspiration naturelle "pour de nombreuses raisons" : 

"Ce V12 est naturel. C'est quelque chose qui crée de l'émotion, du son et une accélération d'un bas régime au régime maximum. C'est le produit que nous voulions offrir."

Le nouveau V12 est similaire au moteur de la 812 Competizione (voir ci-dessous). Cependant, le moteur de ma 12Cilindri peut modifier sa courbe de couple jusqu'aux troisième et quatrième rapports grâce à un système appelé "Adaptive Torque Shaping". Une boîte de vitesses à double embrayage, à huit rapports, achemine la puissance vers les roues arrière.

Galerie: Ferrari 812 Competizione A

Ferrari est confrontée à de sérieux vents contraires concernant son identité. Les constructeurs automobiles ont dû réduire la taille des moteurs pour réduire les émissions, ce que la marque italienne a évité de faire avec son V12 jusqu'à présent. Cependant, les gouvernements du monde entier imposent des délais stricts interdisant la vente de voitures thermiques, et les régulateurs continueront d’ici là à exiger des moteurs plus "propres" et plus efficaces. À moins que l'on assiste à un sacré revers...