La dernière génération d’Audi, dont la TT et l’A4, affiche des traits tendus et des lignes plus acérées. La nouvelle A5 n’échappe pas à la règle, le coupé gagnant des épaules plus larges, en particulier au dessus des arches des roues arrière, tandis que la calandre gagne encore en volume, prolongée par un capot plongeant et nervuré. Les optiques avant en biseau sont abandonnés au profit de blocs au dessin plus franc. Les vitres latérales conservent la cassure caractéristique au niveau du montant C, prolongée par une jolie chute de reins qui concoure à gonfler la croupe du modèle. En outre, l’A5 nouvelle du nom est plus grande, ce qui profite tant aux passagers qu’au coffre, avec un gain de 10 litres !

Pour remplacer une première génération qui a rencontré un franc succès, avec plus d’un million d’unités vendues (incluant les déclinaisons Sportback et Cabriolet), les ingénieurs d’Ingolstadt ont opté pour tout ce qui a permis à l’A4 de progresser, à commencer par son excellent châssis, plus affuté, ainsi que son contenu technologique. Pour ce qui est de la ligne, la prise de risque est limitée. Le coup de crayon de Walter de Silva a, en gros, été conservé, même si cette seconde génération ne partage aucun élément avec la première.
Un habitacle dépouillé mais très techno
Depuis près de 20 ans, Audi se place au sommet en matière d’habitacle. Finition, choix des matériaux, contenu technologique embarqué, de l’A1 à l’A8, on frôle la perfection. La nouvelle A5 se devait de suivre la tendance, celle-ci ayant retenu le mobilier élaboré initialement pour l’A4. Le Virtual Cockpit optionnel saute immédiatement aux yeux. Ce grand écran placé derrière le volant, en lieu et place des compteurs traditionnels, est paramétrable à l’envie et permet, à peu de choses près, de se passer de la console centrale. Il est aussi possible d’équiper l’A5 d’un routeur wifi, qui permet de connecter jusqu’à huit appareils mobiles, tandis que votre smartphone, à condition d’être compatible, pourra être rechargé par induction. L’écran central, qui dispose d’une résolution généreuse, est pour sa part perché au sommet du tableau de bord, avec une légère inclinaison en faveur du conducteur. À noter que ce dernier est compatible avec l’Apple TV, une première ! Enfin, le système d’infodivertissement embarqué (MMI) se manœuvre très aisément par l’intermédiaire d’une grande molette tactile, qui permet de reproduire, à l’aide d’un doigt, les lettres de l’alphabet plutôt que de les sélectionner une à une dans un tableau.


Quatre anneaux pour deux, voire plus
S’il est relativement aisé d’accéder aux places arrière, l’Audi A5 demeure par définition un coupé. Pour un usage ponctuel ou pour des trajets courts, deux adultes pourront prendre place à l’arrière, à condition de ne pas mesurer plus d’1m80, sous peine de devoir voyager la tête collée au pavillon. L’espace aux jambes est par contre tout à fait correct, tandis que le coffre, fort de 465 litres (le meilleur du segment), permettra d’embarquer bon nombre de bagages. Pour soigner le confort de l’habitacle, une suspension pilotée est proposée en option, tout comme des sièges massants.
Au rayon sécurité, on retrouve, entre autres, l’affichage tête-haute, l’alerte d’angle mort, le régulateur de vitesse adaptatif, la reconnaissance des panneaux, le maintien dans la voie de circulation ou encore le freinage d’urgence autonome. De quoi placer l’A5 en tête de son segment.

Pour tous les goûts
Sous le capot, Audi offre d’ores et déjà une belle palette de motorisations. À commencer par l’excellent V6 3 litres TDI de 286 ch. Ce bloc, qui constitue le meilleur compromis entre efficience et performances, est l’assurance de reprises exceptionnelles, grâce à son couple titanesque de 620 Nm, disponibles dès 1.500 tr/min ! De quoi rendre toute GTI ridicule ou encore de tirer une caravane pleine à craquer. À vous de choisir. Associé à une boîte robotisée à 8 rapports et à la transmission intégrale Quattro, ce V6 vous permet d’avaler des centaines de kilomètres avec une aisance déconcertante, et ce d’autant qu’il roucoule plutôt bien.
En diesel, il vous est aussi possible d’opter pour le 2 litres TDI de 190 ch, ou pour un V6 dégonflé de 218 ch. En essence, la seule alternative repose sur un 2 litres TFSI décliné en 190 ou 252 ch. Linéaire, il se mène sur le couple (370 Nm), secondé par une S-Tronic à la fois efficace et douce.
Trop maigre ? Reste alors la S5, commercialisée en même temps que l’A5, et qui dispose d’un V6 de 3 litres turbocompressé qui développe 354 ch. Ce dernier dispose d’un agrément de conduite remarquable, et vous gratifie d’accélérations tout bonnement grisantes, le 0 à 100 km/h étant abattu en 4,7 secondes. Outre un comportement plus sportif, assuré entre autres par une suspension plus ferme, la S5 se distingue aussi par un kit carrosserie spécifique et, comme pour tout modèle arborant la lettre S, par une quadruple sortie d’échappement.


Lancée sur la route, l’A5 se révèle impressionnante d’efficacité, encore plus lorsqu’elle est équipée de la transmission intégrale Quattro, offerte de série avec les deux V6. Grâce à son train avant précis et sa direction paramétrique (optionnelle), l’Audi se manie au doigt et à l’oeil et se jette, sans broncher, dans les virages les plus pointus. Une belle déclinaison Grand Tourisme de sa petite sœur, l’A4 !
Une redoutable routière
Mises à l’épreuve durant 48 heures dans les environs de Porto, A5 et S5 ont tenu leurs promesses. Le modèle, déjà très bon dans sa première mouture, se voit ici encore amélioré. Équilibrée, confortable, performante et efficiente, l’allemande n’a rien à envier à la Série 4 de BMW ou à la Classe C Coupé de Mercedes-Benz. Si elle ne surprend pas esthétiquement (et c’est tant mieux), elle recèle par contre de nombreuses qualités, parmi lesquelles un comportement prévenant et sain, une instrumentation embarquée au top de la technologie et des motorisations frugales. Et si certains lui reprocheront de ne pas assez marquer la différence avec la première génération, on pourra leur rétorquer qu’on ne chamboule pas les codes esthétiques d’une icône automobile. Et c’est ce qu’Audi a fait.
A5 et S5 débarqueront en concessions dès cet automne.
Consommation moyenne (2 l TDI 190 ch) : 5,1 l/100 km | Emissions de CO2/km : 132 g |
Les + | Les - |
ligne virile | longue liste d’options |
comportement sain et dynamique | inflation tarifaire |
moteurs performants et sobres |