Il est de ces voitures qui ont marqué une génération. Celle des trentenaires d’aujourd’hui s’en souviendra d’une en particulier, la Peugeot 905, la première Peugeot à remporter les 24 Heures du Mans au général.
Entendre le V10 de la Peugeot 905, c’est comme se délecter du wankel quadrirotor Mazda de la 787 B : un vrai délice. Ce propriétaire de 905 a fait passer son prototype au banc d’essai, et les envolées lyriques du bloc Peugeot à l’accélération sont tout simplement… envoûtantes !
Il est vrai qu’elle a de quoi faire rêver, cette 905, avec cette allure très effilée de Formule 1 carénée et les couleurs Peugeot Talbot Sport (PTS). Un projet radical voulu par Jean Todt, alors directeur de Peugeot Sport, après l’aventure 205 Groupe B puis l’épopée du Dakar avec les 205 et 405. Le projet est lancé en 1988.


La voiture doit concourir en Groupe C, la catégorie reine en Endurance, qui rassemble Mercedes, Jaguar, Mazda, Toyota ou encore Nissan. La première 905 roulera en course au Canada, en 1990, sans donner grande impression. Normal, c’est un rodage.
En 1991, la voiture va évoluer au fil de la saison, s’imposant à la manche japonaise de Suzuka. Au Mans, les Peugeot sont rapides, mais pas fiables. Ce sera résolu en 1992 : Dalmas-Warwick-Blundell s’imposent, et la voiture sœur, celle de Alliot-Baldi-Jabouille monte sur la troisième marche du podium.



En 1993, un triplé viendra conclure l’aventure Peugeot en Endurance. Aux 24 Heures du Mans, les jeunes de l’époque Éric Hélary et Christophe Bouchut, associés à Geoff Brabbham s’imposent devant Boutsen-Fabi-Dalmas et Baldi-Alliot-Jabouille.
Ce sera aussi la dernière victoire de Todt avec Peugeot. Le Français est recruté par Luca Di Montezemolo, en juillet de la même année, pour relancer Ferrari en Formule 1. Avec la réussite que l’on connaît : six titres pilotes et huit titres constructeurs…
Source : Lorrtec Engineering