Après la France, c'est donc la Grande-Bretagne qui déclare la guerre aux moteurs essence et diesel. Les autorités britanniques veulent en effet voir disparaître les moteurs 100% thermiques, au profit de l'électrique (la question de l'hybride reste en suspens). Cette décision inconsidérée vient d'être vertement critiquée par Andy Palmer, le PDG d'Aston Martin.
Sur le plan économique, une interdiction englobant les moteurs hybrides pourrait porter un coup terrible à l'industrie nationale et donc pénaliser l'emploi. "Cela revient à ignorer les répercussions qui en découlent pour les 800'000 personnes de notre industrie", explique Andy Palmer, inquiet du devenir des activités liées au thermique (stations essence, fabrication de moteurs, etc).
Pire encore, les constructeurs devraient se tourner vers des pays asiatiques comme le Japon, la Chine ou la Corée-du-Sud, qui dominent actuellement les débats en matière de conception et fabrication de batteries.
Si l'hybride est finalement conservé au-delà de 2040 (cela reste à confirmer), les effets de manche des autorités seraient alors inutiles. Andy Palmer estime en effet que la mutation vers l'hybride se fera de façon naturelle, bien avant l'échéance fixée par le pouvoir. "Je crois sincèrement que les hybrides rechargeables représenteront 40% du marché d'ici 2030, donc cette interdiction de 2040 sera dépassée", explique-t-il.
Le PDG d'Aston Martin critique sans doute a juste titre cette mode du tout électrique qui tourne au fanatisme. Cela ne signifie pas pour autant que le constructeur anglais boude les motorisations vertes, au contraire. Il lancera dès 2019 son premier modèle 100% électrique, la RapidE.
Source : Autocar