On croise bien quelques taxis Toyota Mirai ou Hyundai ix35 dans les rues de Paris. Enfin assez rarement. À moins de se rapprocher de l'une des seules bornes distribuant de l'hydrogène à Paris. Mais pour l'heure, il est clair que la France n'est pas du tout à la pointe du développement de l'hydrogène sur son territoire. Mais ça pourrait changer dans les mois, années à venir. C'est en tout cas ce que souhaite Nicolas Hulot, le ministre de la transition écologique ayant dévoilé ce vendredi 1er juin un grand plan visant à faire de l'Hexagone "un leader mondial" de cette énergie propre.
Petite piqûre de rappel : les véhicules fonctionnant à l'hydrogène sont équipés d'une pile à combustible qui fournit la puissance à la voiture sans dégager d'émissions polluantes. Pas de CO2 notamment, une énergie qui en réalité transforme l'hydrogène en électricité pour alimenter les batteries. Et ne rejette que de l'eau.
C'est ainsi que Nicolas Hulot a annoncé débloquer une enveloppe de quelque 100 millions d'euros pour développer l'hydrogène en France. Pour l'automobile, mais également d'autres moyens de transport, trains, camions, bateaux, avions... Un premier pas qui paraît un peu maigre face à l'investissement nécessaire pour réellement développer cette énergie.
Dans un premier temps, il s'agirait déjà de développer la flotte de véhicules roulant à l'hydrogène, 260 véhicules en France à ce jour. Le tout pour seulement 20 bornes de chargement. On parle d'arriver à 5000 véhicules (bus, utilitaires, voitures...) d'ici 2023. C'est pour l'expansion de ces bornes de recharge que le levier de 100 millions d'euros risque d'être un peu juste.
Le but de Nicolas Hulot passe également par la volonté de rendre la production d'hydrogène de plus en plus propre. En effet, actuellement, l'hydrogène provient à 95% des énergies fossiles. Mais le but est de le décarboner au fur et à mesure, de passer à 10% en 2023, puis jusqu'à 40% d'ici 2028.
"L’objectif, c’est que les projets avancent vite, qu’on investisse à terme 100 millions d’euros chaque année", a expliqué Nicolas Hulot lors de sa conférence de presse. Peut-être un bon début pour commencer à imprégner la solution de l'hydrogène dans l'inconscient collectif. À suivre !