Face à une hausse constante du prix des carburants depuis le début de l'année et notamment l'augmentation des taxes, la grogne monte du côté des usagers de la route et plus globalement chez les Français. Ces dernières semaines, les prix ont particulièrement augmenté du fait de l'envolée des cours du pétrole. Au début de l'année, au moment où les taxes sont entrées en vigueur, les cours restaient encore relativement stables. De ce fait, l'augmentation des taxes au 1er janvier 2018 a fait grincer quelques dents, mais cela restait toutefois assez contenu par rapport au contexte de cette fin d'année.
Aujourd'hui, avec l'augmentation des cours de pétrole, difficile de trouver un litre de gazole, ou bien même un litre de sans-plomb, sous la barre des 1,50 euros. Pire encore, en région parisienne et au sein des grandes villes, il n'est pas rare de voir le litre de gazole frôler la barre des 1,70 euros. Concernant le sans-plomb 98, celui-ci s'affiche même fréquemment aux alentours de 1,85 euros le litre dans certaines stations. Dans une station sur cinq désormais, avec le rééquilibrage du prix du gazole face au sans-plomb, le diesel est parfois affiché plus cher que l'essence. Les esprits commencent donc sérieusement à s'échauffer du côté des Français, qui ne semblent plus voir le bout du tunnel face à ces constantes augmentations.
Si le gouvernement tente d'éviter au maximum la crise, l'opposition s'est emparée de ce sujet. Différentes pétitions mises en ligne commencent à faire du bruit, comme par exemple celle de Priscillia Ludosky, une Seine-et-Marnaise qui a lancé une pétition pour "une baisse des prix du carburant à la pompe". Le succès fût immédiat avec, à l'heure où nous écrivons ces lignes, plus de 370'000 signatures sur les 500'000 demandées. En plus de cela, une grande journée de mobilisation est prévue pour le samedi 17 novembre 2018 avec plusieurs appels aux blocages de routes. Ces appels sont soutenus par plusieurs acteurs politiques de l'opposition sur les réseaux sociaux. La mobilisation s'annonce d'ores et déjà assez forte, notamment au sein de villes comme Paris, Marseille ou Bordeaux. Cette journée aura aussi pour but de dénoncer une nouvelle hausse des taxes programmée pour le 1er janvier 2019. Une hausse qui sera maintenue comme l'a d'ores et déjà annoncé François de Rugy, le nouveau ministre de la Transition Écologique.