Il suffit de passer quelques minutes sur le compte Twitter de Donald Trump ou de regarder ses diverses (et nombreuses) interventions télévisées pour voir que l'homme a un avis sur tout, quitte à ne pas être totalement sûr de ce dont il parle. Bien évidemment, il était peu probable que l'automobile et ses technologies d'avenir échappent au Président américain, et l'on apprend que le milliardaire n'est pas un grand fan des voitures autonomes, révélant même qu'il en a peur.
"Je ne monterais jamais dans une voiture autonome, je ne fais pas confiance à un ordinateur pour me transporter", a déclaré Trump, qui semble terrorisé par l'idée d'avoir un accident avec ce type de voitures. Une conversation enregistrée dans Air Force One l'avait entendu s'interroger : "Vous vous imaginez, vous êtes assis à l'arrière et tout à coup, la voiture se met à zig-zaguer et vous ne pouvez pas arrêter cette saloperie ?"
Une déclaration qui est d'autant plus amusante dans son contexte lorsqu'on sait le temps que passe un avion en pilotage automatique. Mais ces déclarations ne doivent pas occulter le fait qu'il s'agit d'une opinion très populaire aux États-Unis, puisque 71 % des Américains sont du même avis, d'après une enquête de l'Americain Automobile Association (AAA).
Malheureusement, la médiatisation des rares accidents de voitures autonomes ou semi-autonomes est grandement responsable de cette peur. L'accident d'un véhicule Uber autonome l'année dernière et de plusieurs voitures Tesla équipées de l'Autopilot ont été grandement relayées par les médias outre-Atlantique, et cela renforce l'inquiétude parmi les citoyens américains. Une position regrettable puisque Tesla avait expliqué, chiffres de la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA, l'autorité américaine des transports) que les voitures de la marque équipées de l'Autopilot avaient deux fois moins d'accidents que celles ne l'ayant pas. Dans le cas de l'Uber autonome, la police avait rapidement écarté la responsabilité du véhicule.