Invité à s'exprimer sur la voiture autonome lors d'un podcast auquel il participait, Elon Musk a révélé que le système autonome de Tesla serait prêt à opérer tout seul une voiture dès cette année. Le fameux Autopilot est déjà très intelligent et limité, selon les dires de son créateur, par les législations en vigueur qui empêchent l'utilisation de systèmes entièrement autonomes sur route.
Musk avait déclaré il y a quelques années que le plus dur pour une marque automobile était de développer les 10 % finaux d'un système autonome, ceux qui permettaient à la voiture de tout anticiper et de tout contrôler sans intervention du conducteur. Il explique qu'une Tesla sera capable de tout faire toute seule dès cette année, mais que l'observation d'un humain sera encore nécessaire. Il explique cette nuance par une analogie avec le rythme de production.
"Nous imaginons nos voitures comme avant-gardistes pour les logiciels autonomes, et pour l'automobile autonome", a déclaré le milliardaire. "Je pense toujours que les derniers 10 % sont extrêmement difficiles à développer. Si l'on compare avec la production, quand je dis que nous atteindrons 5000 voitures produites par semaine, c'est un pic de production, mais ça veut dire que si on compte les aléas, les congés et ainsi de suite, on sera en moyenne à 80, 85 % de ce chiffre."
"Si l'on applique cela aux systèmes autonomes, je pense que nos voitures seront capables d'être entièrement autonomes, la voiture pourra vous trouver dans un parking, venir vous chercher et vous amener à votre destination sans intervention, et ce dès cette année, il n'y a pas d'interrogation à ce sujet, c'est certain."
"Cependant, les gens extrapolent parfois cela en disant que ça fonctionne seul à 100 % sans observation, et ce n'est pas le cas. Ce système sera entièrement opérationnel cette année, c'est quelque chose que l'on contrôle et que j'étudie chaque semaine. Il faudra maintenant que les autorités valident l'utilisation de ce type de systèmes et ça dépend de leur conservatisme."
Elon Musk demande toutefois un peu plus de temps pour que ce type de système soit assez sûr et obtienne ainsi l'autorisation de la part des autorités. Selon lui, un moment précis sera l'indicateur de la sécurité suffisante de ces systèmes : "Mon avis sur le moment où ce sera assez sûr pour que quelqu'un puisse s'endormir au volant et se réveiller en toute sécurité à destination ? Je dirais que ce sera vers la fin de l'année prochaine, que c'est à ce moment-là qu'il sera sûr d'utiliser ces systèmes."
Plus tard dans le podcast, il a donné quelques détails sur les derniers défis restants pour que l'Autopilot soit entièrement autonome : "Au niveau du développement, [il n'y a] aucun problème pour reconnaître les panneaux d'arrêt et les feux tricolores. Mais il y a parfois une ambiguïté dans des intersections complexes avec feux tricolores. Par exemple, sur quel feu se concentrer ? Même pour un humain, ce n'est pas toujours clair. C'est donc ce sur quoi nous travaillons."