• [02/01/2020 - 14:26] Selon l'AFP, le ministre libanais de la Justice a reçu une demande d'arrestation d'Interpol concernant Carlos Ghosn. 
  • [02/01/2020 - 10:43] Les procureurs japonais de l'affaire Carlos Ghosn mènent ce jeudi 2 janvier 2020 une perquisition au domicile de l'homme d'affaire à Tokyo.
  • Selon des membres de son entourage, l'ancien patron de l'Alliance Renault-Nissan aurait été aidé par une société privée pour sa fuite vers le Liban.
  • Selon l'AFP, il aurait fui le Japon avec un second Passeport Français, qui était en sa possession, quand ses trois autres passeports, un français, un libanais et un brésilien, sont détenus par ses avocats japonais.
  • Aux dernières nouvelles, Carlos Ghosn donnera une conférence de presse le 8 janvier 2020.

Assigné à résidence au Japon, Carlos Ghosn fuit au Liban

Cela faisait un certain temps que l'on n'avait plus entendu parler de Carlos Ghosn. Ni de "l'affaire Carlos Ghosn". Mais voici qu'à quelques heures de cette fin d'année 2019, elle vient de prendre un tournant pour le moins inattendu. L'ancien PDG de l'Alliance Renault-Nissan est arrivé au Liban ce dimanche 29 décembre 2019. En soi, rien d'incroyable, si ce n'est qu'il était assigné à résidence à Tokyo depuis le 25 avril dernier, dans l'attente de son procès, après 130 jours de détention. Il n'était pas autorisé à quitter le Japon.

Les premières informations quant à cette "fuite" sont encore un peu troubles mais certaines sources affirment qu'il est arrivé à Beyrouth en jet privé, en passant par la Turquie. On ne sait pas si ce voyage a été mis au clair en amont avec les autorités japonaises, ou si Carlos Ghosn se met dans une position de fugitif. Si les règles de son assignation à résidence lui permettaient de quitter le logement qui lui avait été désigné à Tokyo, il lui était a priori interdit de quitter le Japon.

Ghosn a la nationalité libanaise et y a passé la majorité de sa jeunesse. Il revenait du Liban lorsqu'il a été arrêté en novembre 2018 à Tokyo, accusé d'avoir enfreint les lois financières du Japon. Une enquête interne chez Nissan avait mis à jour des divergences dans les déclarations de Ghosn à la Bourse de Tokyo concernant sa rémunération. Une faute qui se serait étendue sur plusieurs années, et dans une déclaration sur le sujet, Nissan avait précisé que "de nombreux autres actes de répréhensibles ont été découverts, comme l'utilisation personnelle des actifs de la société... ".

Après avoir versé une caution de 9 millions de dollars, il avait été de nouveau arrêté en avril 2019 pour de nouvelles accusations financières. Ghosn a toujours clamé son innocence tout au long de la saga, et a vu de nombreuses demandes adressées au tribunal japonais - y compris celle de pouvoir contacter sa femme - rejetées. Son procès devait commencer au printemps 2020. La question de savoir si cela se fera encore maintenant est évidemment une question majeure.

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