Le mois de janvier 2020 était attendu par à peu près tous les observateurs du petit monde de l'automobile. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu'il s'agit du premier mois d'entrée en vigueur du nouveau malus, un malus beaucoup plus sévère et encore basé sur le cycle d'homologation NEDC corrélé jusqu'au 1er mars prochain. De ce fait, certains modèles, qui ne paraîssent pourtant pas si impactés que ça, sont littérallement assomés par le nouveau malus, ce qui contraint donc les acheteurs à revoir leur intention d'achat ou bien d'attendre le passage du malus sous le cycle d'homolation WLTP, dès le 1er mars prochain pour, normalement, alléger un tant soit peu la taxe.

Grosse progression du marché de l'occasion

Quoi qu'il en soit, le marché des véhicules particuliers neufs a souffert en ce mois de janvier 2020 avec 134'230 immatriculations, soit une baisse de 13,4 % par rapport à janvier 2019 et un nombre de jours ouvrés identiques. Concernant le marché de l'occasion, c'est évidemmet l'effet inverse qui se produit avec 503'635 modèles vendus, soit une hausse de 12,7 % par rapport à janvier 2019.

Qui s'en sort le mieux ?

En regardant les tableaux, pratiquement toutes les immatriculations globales des constructeurs sont à la baisse. Peugeot, qui est en tête en France en ce mois de janvier 2020 (29'246 immatriculations), a vu ses ventes baissées de 1,4 %. Renault et Citroën souffrent davantage avec des baisses respectives de 9,4 % et 11 %. Les plus grosses diminutions sont à mettre au profit de Mercedes avec - 42,9 %, Volvo avec - 51 % ou encore Dacia avec - 37,4 %. Même avec des produits forts et porteurs comme la Peugeot 208 II et la nouvelle Renault Clio, les deux constructeurs français ont eu du mal en ce début de mois de janvier.

Du côté des constructeurs qui performent, Toyota sort évidemment du lot avec 16,3 % d'augmentation. Nissan, étrangement, s'en sort plutôt bien avec 28,7 % de hausse, mais avec un bon tiers de ventes tactiques. DS s'en sort également plutôt bien avec 39,7 % d'augmentation, mais là aussi avec pas mal de véhicules de démonstration puisque ces modèles réprésentent 26 % des immatriculations.

La Peugeot 208 devant la Clio, la Zoé en embuscade

Ce sera sûrement le match de l'année 2020 en termes de ventes : la Peugeot 208 II contre la Renault Clio de cinquième génération. En ce début d'année, la 208 s'est écoulée à 9463 unités contre 5524 pour la Clio. Autre fait marquant, c'est l'arrivée tonitruante et logique de la Renault Zoé à la deuxième place des meilleures ventes chez Renault en janvier 2020 et à la troisième place des ventes globales de véhicules neufs en France. Avec 5331 imatriculations, elle se place devant la Twingo, le Kadjar, le Captur ou encore la Mégane.

L'électrique accélère

Vous l'aurez compris en regardant les chiffres de ventes de la Renault Zoé en France, le marché de l'électrique a bondi en janvier 2019. Avec 10'952 voitures électriques vendues, dont la moitié de Zoé, l'électrique s'octroie une part de marché de 8,2 %. L'hybride rechargeable s'en sort aussi plutôt bien avec environ 3700 immatriculations, soit 2,8 % de part de marché. Au cumul,  ce sont 14'746 véhicules électriques et hybrides rechargeables qui ont été immatriculés dans l’Hexagone en janvier, soit 12 % du marché.

Attention toutefois, car si l'électrique et l'hybride enregistrent de bonnes performances, les chiffres peuvent être tronqués puisque plusieurs marques ont certainement freiné leurs livraisons en vue du nouveau barème du malus écologique. La part des ventes de véhicules électrifiés devrait donc toujours être assez élevée jusqu'à la fin février, mais elle devrait diminuer, malgré la progression des ventes de voitures électrifiées, dès le mois de mars 2020. D'une manière générale, l'envolée des ventes de voitures électriques devrait se poursuivre à un rythme soutenu, notamment avec la multiplication des modèles électrifiés au sein des catalogue des constructeurs.