Le 11 mai 2020 marquera la fin du confinement tel qu'on le connaît depuis le 17 mars, et les Français pourront commencer à sortir, tandis que les commerces pourront rouvrir, à l'exception des bars et restaurants. Mais le gouvernement s'active en coulisses pour limiter la propagation du coronavirus alors que les week-ends de l'Ascension et de la Pentecôte sont traditionnellement ceux de nombreux déplacements.

C'est Franceinfo qui révèle que les dirigeants du pays ne veulent pas risquer une surabondance de tourisme dans des espaces réduits. Dans les faits, une source gouvernementale a dit à la chaîne : "On ne veut pas 300'000 personnes sur les plages". L'objectif serait en réalité de restreindre le déconfinement pendant un mois, certainement jusqu'à mi-juin, avant d'effectuer un bilan sanitaire des premières semaines pour voir si le relâchement porte ses fruits ou, au contraire, semble apporter les prémices d'une seconde vague, ou tout du moins une augmentation des cas de contamination.

"On peut alléger le déconfinement dans les départements où le virus circule peu ou pas, mais à la condition que les gens habitant dans les zones où le virus est présent ne viennent pas importer le virus. Il faut éviter qu’il y ait un brassage de population, donc un brassage du virus", a précisé un ministre à Franceinfo, confirmant que les ponts du mois de mai, qui forment des week-ends de quatre et trois jours, provoquent une certaine inquiétude pour les autorités.

La solution pourrait alors être d'autoriser les déplacements au sein d'une même région avec peu de limitations, mais de réserver ceux sur l'ensemble du territoire pour des motifs sérieux. Actuellement, le système hospitalier ne s'effondre pas car les régions les moins touchées peuvent accueillir des patients transférés depuis les foyers de contamination, et il serait certainement catastrophique que les régions les moins touchées soient prises d'assaut et deviennent potentiellement des nouveaux foyers de propagation.