Comme vous n'êtes pas sans le savoir si vous suivez avec assiduité l'actualité automobile, le gouvernement planche actuellement sur un plan de relance de la filière automobile suite à la pandémie. Un plan de relance dont nous connaîtrons les contours d'ici quelques jours d'après les récents propos de Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, et qui devrait entrer en application dès le mois de juin ou, au plus tard, à la rentrée prochaine.

Bruno Le Maire qui a d'ailleurs annoncé il y a quelques semaines vouloir un plan de relance plus "vert", c'est-à-dire qui encouragerait la vente de véhicules annoncés comme "propres" en ciblant plus particulièrement les voitures électriques. Sauf que le parc français n'est pas constitué essentiellement de voitures électriques, bien au contraire, puisque sur 400'000 véhicules en stock actuellement, 96 % sont des voitures thermiques.

Les catalogues des constructeurs sont encore peu garnis de ce genre de modèles, des modèles souvent encore assez onéreux qui plus est, bien loin du panier moyen de 26'000 euros que consacraient les français pour l'achat d'une voiture neuve en 2019. Sans compter l'état du réseau de recharge en France qui, hormis Tesla et son réseau indépendant, sera dans l'impossibilité de répondre à la demande à moyen terme si les ventes de voitures électriques venaient à exploser.

De ce constat, le gouvernement aurait donc décidé, selon Les Echos, d'inclure un certains types de véhicules thermiques au sein de son plan de relance. Un choix judicieux et non dénué d'intérêt puisque, si ce plan de relance concerne aussi des véhicules financièrement plus accessibles pour les français, c'est davantage d'argent qui entrera aussi dans les caisses de l'État.

Écouler également les nombreux véhicules en stock en incitant à l'achat, c'est aussi le moyen de relancer les chaînes de production, des chaînes qui sont encore loin de tourner à plein régime, pour des raisons sanitaires évidentes, mais aussi surtout parce que la demande n'est pas là.

Quoi qu'il en soit, les arbitrages concernant ce sujet seront rendus ce week-end. Au-delà des voitures électriques et hybrides rechargeables, les modèles thermiques les plus récents pourraient donc aussi avoir le droit à des aides à l'achat. Des aides qui pourraient logiquement être inférieures à celles des voitures électrifiées. En échange, et comme l'a annoncé Bruno Le Maire, les constructeurs devront s'engager à relocaliser certaines de leurs activités en France.